Depuis plusieurs mois, l’intérim est plongé dans une crise économique sans précédent. Malgré leur diversification, les entreprises de travail temporaire peinent à trouver de nouveaux relais de croissance.
Face à un effondrement de plus de 35 % du marché français du travail temporaire en mars et avril, les agences d’emploi se mettent au régime sec :
A Forbach (Moselle), le groupe familial DLSI (200 salariés), qui puise dans ses fonds propres pour éviter tout PSE, dépense, de son côté, son budget formation. L’entreprise, qui enregistre un recul de son chiffre d’affaires de 22 %, a consommé en un trimestre la moitié du budget prévisionnel annuel – soit 1,2 million d’euros – pour recentrer ses équipes sur le droit du travail, les techniques de recrutement et le commercial. Les intérimaires se voient, eux, proposer des formations plus pointues, notamment en conduite d’engins et en habilitations électriques, tout en renforçant le volet sécurité.
A Metz, Hominis (50 agences en France), qui affiche un recul de 24 %, multiplie les synergies entre Enthalpia, sa filiale dédiée au travail temporaire, et Horemis, spécialisée dans le conseil et le reclassement.
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