Respectivement secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et ministre fédéral allemand pour l’Europe, Harlem Désir et Michael Roth ont détaillé ce mardi 7 juillet à Metz les avancées de la coopération transfrontalière depuis la conférence de Sarrebruck en 2013. Les deux ministres ont placé le rapprochement entre entreprises, la formation professionnelle et les coopérations en matière d’innovation au cœur des débats.
Réunis depuis la veille au centre Pompidou-Metz, les délégations interministérielles françaises et allemandes, les représentants des Länder de Sarre, de Bade-Wurtemberg et de Rhénanie Palatinat et des collectivités lorraines ont participé ce mardi 7 juillet 2015 à une conférence sur la coopération transfrontalière franco-allemande. Essentiellement consacrée au bilan des coopérations concrétisées depuis la conférence bilatérale de Sarrebruck le 15 juillet 2013, la manifestation a permis de mesurer d’indéniables avancées en matière d’intégration des marchés du travail et de la formation professionnelle, de partenariat entre entreprises, d’enseignement linguistique, de coopération universitaire et de transports.
La conférence de Metz témoigne des succès méconnus de la coopération transfrontalière entre la France et l’Allemagne. Il faut faire connaître ces progrès portés non seulement par Paris et Berlin, mais aussi par les espaces communs. Ils servent d’exemples à d’autres pays d’Europe.
Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes
Les deux Etats ont implanté des services de placement transfrontaliers de part et d’autre de la frontière, signé des accords-cadres en matière de formation et d’apprentissage et posé les jalons de clusters transfrontaliers, notamment en matière d’automobile et de Silver Economie. Les pôles de compétitivité Fibres EnergieVie, Alsace Biovalley, Materalia, Hydreos et Véhicules du futur se proposent d’intensifier leurs échanges. Le secteur du numérique fera également l’objet d’échanges renforcés autour des pôles de Nancy et de Sarrebruck, porteurs du projet « Cyber Security European Resarch Institute ». L’extension du campus européen entre les universités de Fribourg, Karlsruhe, Strasbourg, Mulhouse et Bâle doit assurer à l’Eurorégion un rayonnement international.
En matière d’enseignement linguistique, la Franskreichstrategie de la Sarre, qui prévoit d’enseigner le français à l’ensemble des Sarrois d’ici à trente ans, a trouvé son pendant français avec la Stratégie Allemagne de la Lorraine. Cette dernière, qui devrait être contractualisée courant octobre, prévoit entre autres le renforcement de l’apprentissage de l’allemand dans les zones frontalières et l’augmentation du nombre d’enseignants.
Notre objectif est d’effacer des frontières et éviter que d’autres ne se créent. Nouveau signal – pas seulement des grands mots, mais des faits pour améliorer concrètement la vie des gens. En ces temps d’incertitude, signal clair que la coopération transfrontalière reste possible et porteuse d’avenir.
Michael Roth, ministre fédéral de l’Europe
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