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La charte de confiance de MMH

Au terme de dix ans de profonde mutation, l’ancien Opac de la Meurthe-et-Moselle, devenu Meurthe & Moselle Habitat (MMH), a souhaité revisiter de fond en comble la relation employeur-employés.

Jean-Paul-Cruciani-MMHLe personnel a gardé la mémoire de la fonction publique. Or nous fonctionnons désormais avec les mêmes contraintes qu’une foncière classique. II nous a semblé nécessaire de clarifier nos relations de la même manière que nous l’avions fait avec nos locataires et nos prestataires.

Jean-Paul Cruciani, directeur de MMH

Le bailleur a défini cinq thèmes —la promotion interne, la rémunération, les critères de positionnement de l’emploi, le travail à temps partiel et les contrats en alternance — et sollicité le cabinet de conseil BPI pour organiser des tables rondes. Étalés sur un an à compter de février 2011, les travaux ont réuni les délégués syndicaux, plusieurs membres du CHSCT et une trentaine de salariés représentatifs des 30 métiers exercés au sein de l’entreprise à tous les niveaux de qualification. La direction générale et celle des ressources humaines n’ont pas participé aux débats afin de préserver la liberté de parole.

Sur le thème crucial de la rémunération, MMH a fait valoir une politique salariale plutôt avantageuse par rapport à celle d’autres bailleurs sociaux voisins en rappelant les avantages en nature qui augmentent de près de 30 % le pouvoir d’achat des bas salaires. L’entreprise a aussi ouvert des pistes de nouvelles augmentations indirectes individuelles et collectives.

Sandrine CollinNous allons mobiliser des outils jusqu’alors inexistants, tel le Perco, et abonder le plan d’épargne d’entreprise en élargissant les critères d’intéressement.

Sandrine Collin, DRH de la société

En matière d’évolution de carrières, le bailleur réaffirme son attachement à la promotion interne, mais récuse l’avancement à l’ancienneté et insiste sur la « coresponsabilité » de la direction et du salarié dans l’accès à la promotion. La démarche a également permis de déterminer les conditions d’accès aux emplois, d’améliorer la communication sur les postes à pourvoir et de lancer les bases d’une GPEC.

Invités aux tables rondes préparatoires, les syndicats ont accueilli favorablement la démarche, vécue comme une utile clarification.

Au terme de ces travaux, nul ne peut plus ignorer les attentes de la direction ni celles des salariés. La charte fixe un cadre et des principes, sans pour autant figer les futures négociations.

Martine Henry, déléguée CFTC de l'entreprise

Thème majeur de la convention de MMH en février dernier, la démarche doit se poursuivre par des réactualisations périodiques.


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Pascale Braun

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