Quinze mois après la fermeture de Kléber à Toul, Michelin annonce un taux de reclassement de 91 % pour les 826 salariés de l’usine de pneus meurthe-et-mosellane.
Nous avons tenu nos engagements en mettant en place un dispositif particulièrement innovant.
Marc Roosens, directeur des ateliers de transition professionnelle (ATP), où ont été accueillis, durant dix à douze mois, les salariés n'ayant pas opté pour un reclassement en interne
Les conseillers des cabinets BPI et Algoe ont déployé un prisme des métiers porteurs pour faire émerger de nouvelles aspirations auprès d’un public masculin à 88 %, dont la moyenne d’âge dépassait 40 ans. Les ATP ont également proposé des activités sportives, des séances de sophrologie et une cellule d’écoute et d’expression pour atténuer l’anxiété des salariés. Pôle emploi a mobilisé des agents sur place, tandis que les organismes consulaires organisaient des forums dédiés à la création d’entreprise.
Indépendamment des 129 mutations réalisées en interne, le dispositif, qui arrive à son terme, a permis aux deux tiers des salariés de retrouver un emploi en CDI, contre 20 % en CDD ou en intérim et 30 % de créations d’entreprise. La moitié des ouvriers sont restés dans le domaine de l’industrie ou de la maintenance, l’autre moitié de l’effectif s’étant reconverti dans le bâtiment, le transport, la logistique, les services à la personne et les métiers de la sécurité. Moins optimiste, la CGT considère que la moitié des ex-Kléber se trouvent en situation de précarité.
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