Initialement prévue au Luxembourg, l’usine de laine de roche atterrit sur la zone industrielle d’Illange. Un investissement de 110 millions d’euros.
Président du conseil départemental de la Moselle, Patrick Weiten (UDI) n’est pas peu fier d’annoncer l’implantation du groupe Knauf, géant mondial de l’isolation, sur la zone industrielle d’Illange. L’ancien maire de Yutz, dans la banlieue de Thionville, attendait depuis plus d’une décennie que ce site stratégique trouve preneur. Filiale du groupe allemand Knauf, qui compte 220 usines et sites de production, Knauf Insulation projetait initialement cette implantation d’un montant de 110 millions d’euros entre Sanem et Differdange, du côté luxembourgeois de la frontière.
Matériaux de construction
Actée depuis un an, cette décision a finalement achoppé sur les réticences des élus du Grand-Duché sur les questions environnementales. Déjà présent au Luxembourg avec une carrière de gypse à Schengen, le groupe s’est replié sur le site français d’une capacité annuelle de 100.000 tonnes de rouleaux laine de roche. Il fournira l’isolant entrant dans la composition de matériaux de construction (bardage, toitures ou panneaux).
Une production majoritairement destinée aux marchés allemands et français. Knauf a réalisé 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017.
Prix compétitif
Le permis de construire est déjà signé et les travaux démarreront dès cet été pour une mise en service prévue en septembre 2019. Selon le département, le site n’aura pas d’impact significatif sur l’environnement. L’usine occupera 15 hectares de la mégazone d’Illange et devrait employer 120 personnes. Le terrain a été vendu au prix de 15 euros le mètre carré, soit un prix inférieur à celui du marché, témoignant de la volonté du département d’arrimer une industrie à cette zone de 110 hectares desservie par le train, l’autoroute A31 et la navigation fluviale au long de la Moselle.
Au début de la décennie, un projet de base logistique sino-européenne qui devait recouvrir d’entrepôts les berges de la Moselle et créer plus de 3.000 emplois a fait longtemps rêver les élus, mais il n’a pu aboutir.
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