L’État, les élus du territoire et leurs partenaires américains du Georgia Institute of Technology ont inauguré lundi 26 mai l’Institut Lafayette, implanté à côté de Georgia Tech Lorraine. Dédiée aux matériaux semiconducteurs, la plateforme technologique dote le territoire d’un outil de recherche d’envergure européenne et conforte l’offre de transfert du campus technologique de Metz Métropole.
Après le centre Pompidou-Metz et le Mettis, l’ouverture de l’Institut Lafayette constitue la troisième grande inauguration de l’histoire récente de Metz. L’implantation sur notre territoire d’une référence mondiale de la recherche constitue un pari audacieux que nous avons gagné.
Jean-Luc Bohl, Président de la Communauté d’Agglomération Metz Métropole, devant le parterre de dignitaires étrangers, d’élus, de représentants académiques et du monde économique venus assister à l’événement le 26mai dernier.
Directement issue du partenariat qui lie depuis près d’un quart de siècle Georgia Tech Lorraine et le Georgia Institute of Technology basé à Atlanta, la nouvelle plateforme d’innovation technologique constitue un site pilote européen de la recherche sur les matériaux semi-conducteurs, les composants et les systèmes dédiés à l’optoélectronique. Les travaux qu’y effectueront les chercheurs publics et privés doivent permettre des avancées décisives en matière d’énergie, d’environnement, de santé, de communication ou de sécurité.
Applications de pointe
Nous travaillons déjà à des projets innovants portant sur des cellules solaires à bas coût et à faible rendement, des capteurs de pollution ou des écrans plats flexibles.
Abdallah Ougazzaden, Directeur de Georgia Tech Lorraine et Co-Président de l’Institut Lafayette
Le site accueille entre autres l’Open lab de PSA, qui y développe des applications de pointe en matière d’optoélectronique, le groupe allemand Aixtron, spécialiste des composants électroniques avancés, et la start-up lorraine Captoor, conceptrice d’un capteur de polluants aquatiques. La visite inaugurale a permis aux visiteurs de découvrir des laboratoires immaculés encore vides. Le premier équipement dédié aux techniques de MOVPE (Metal Organic Vapor Phase Epitaxy) arrivera courant juin, suivi du matériel OVDP (Organic vapor Phase Deposition).
D’ici au premier trimestre 2015, l’Institut Lafayette disposera de l’intégralité du matériel nécessaire pour développer l’étude, la modélisation et l’optimisation de nouveaux matériaux semi-conducteurs en couches minces. La jeune structure emploiera une demi-douzaine de chercheurs à demeure et présentera une capacité d’accueil de 34 personnes qui utiliseront les locaux en fonction des contrats de recherche. La structure subviendra à ses besoins grâce aux partenariats avec les entreprises et à son implication dans des projets européens de dimension nationale et internationale.
Le succès de l’Institut Lafayette se mesurera au vu de la réussite économique des projets qui y auront été développés. Nous nous appuyons sur le savoir-faire développé par le Georgia Institute of Technology d’Atlanta pour valider la pertinence de nos recherches au regard du marché. Ancré à Metz-Technopôle, l’Institut Lafayette tirera parti de la proximité de Supélec, d’Arts et métiers Paris Tech, du CEA Tech Lorraine et de l’IRT M2P. Il coopérera également avec l’Institut Jean Lamour de Nancy. Le modèle d’innovation sera dupliqué sur la Lorraine, sur la Grande Région, à l’échelle française ou européenne… Pourquoi se fixer des limites ?
Bernard Kippelen, Coprésident de l’Institut Lafayette
Les clés du financement
L’Institut Lafayette représente un coût de 29,5millions d’euros cofinancé par:
- l’État (5,7 millions d’euros)
- Metz Métropole (7,2 millions d’euros)
- l’Union européenne (5,2 millions d’euros)
- le conseil régional de Lorraine (3,5 millions d’euros)
- le conseil général de la Moselle (3,5 millions d’euros)
- Georgia Tech (4,4 millions d’euros)
Voir aussi : Georgia Tech Lorraine apporte l’Institut Lafayette au technopole de Metz
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