Depuis le 8 juin dernier, la ligne de production de polyéthylène de la plate-forme chimique Atofina de Carling (Moselle) a enregistré huit phénomènes de décomposition.
Générés par des montées en pression excessives, ces incidents de fabrication provoquent la rupture des disques de protection des réacteurs accompagnés de déflagrations plus ou moins fortes. Le dernier incident date du 3 septembre.
Chaque incident s’est accompagné d’arrêts d’exploitations variant entre 24 et 48 heures, sans pour autant provoquer de chômage technique parmi les 218 salariés des trois lignes de production de polyéthylène du site.
La direction d’Atofina, qui emploie 1 750 salariés sur la plate-forme, évoque « des aléas de production parfaitement maîtrisés » et assure avoir trouvé l’explication technique de quatre des huit décompositions. Elle récuse tout rapport avec l’explosion, suivie d’un incendie, qui était survenue le 23 février dernier sur la ligne de fabrication 41, dédiés aux emballages mous (films plastiques, sachets d’emballage).
La Drire, qui avait procédé à une inspection complète de la ligne lors de son redémarrage en juillet, reconnaît qu’elle ne dispose pour l’heure d’aucune explication technique complète et satisfaisante de ces incidents.
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