L’incendie, qui a dévasté jeudi soir 6 000 mètres carrés d’entrepôts à l’usine de tubes cathodiques Daewoo de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), constitue le coup de grâce pour ce site de 550 salariés.
Le 9 janvier, le tribunal de commerce de Briey avait accordé un ultime sursis d’un mois pour finaliser un plan social. Mais l’administrateur évoque aujourd’hui la probabilité d’une liquidation qui pourrait intervenir dès lundi prochain.
L’incendie, qui a détruit le stock de produits finis et de matières premières, a causé des dégâts évalués à 1,2 million d’euros. Or, l’usine financièrement exsangue n’était plus assurée. La liquidation risque fort de réduire à néant l’accord tripartite que revendiquent les syndicats : obtenir des garanties de reclassement et des indemnités de licenciement supérieures au strict minimum légal.
Nous continuerons le combat, même si nous n’avons même plus de local pour nous réunir. L’usine a brûlé, mais le groupe Daewoo et les pouvoirs publics existent encore.
Ammar Bouchama, délégué du personnel
Les syndicats maintiennent leur mot d’ordre de manifestation le mardi 28 janvier prochain à Paris où ils espèrent être reçus par Francis Mer, ministre de l’Economie et des Finances.
L’incendie constitue également un désastre pour l’ensemble du bassin sidérurgique, qui a accumulé les déroutes industrielles au cours des vingt dernières années. L’origine du sinistre reste pour l’heure indéterminée, mais la thèse de l’acte criminel semblerait la plus probable.
Quelle image va-t-on donner à un industriel qui voudrait s’implanter à Longwy ?
un élu
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