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Géoderis a détecté une cavité sous une cité minière à Thil

A l’occasion des investigations systématiques demandées par la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement, (Drire) de Lorraine, les experts du bureau d’études spécialisé Géodéris ont détecté une cavité jusqu’alors non-répertoriée au-dessous de la cité minière de Thil (Meurthe-et-Moselle).

Contrairement à ce qu’indiquaient les documents laissés par les exploitants de la galerie, la cavité, située en zone sèche à une soixantaine de mètres de profondeur, ne s’est pas encore effondrée. Mais la demi-douzaine de piliers, très dégradés, laisse apparaître un fort risque d’effondrement sur 200 mètres, au niveau de la cité minière du Stock.

Soulevée dès l’annonce de cette découverte, la question de l’évacuation des 65 habitants de la cité ne semble plus à l’ordre du jour. Compte tenu de la nature du terrain, les experts évaluent à deux jours au moins le délai qui s’écoulerait entre un effondrement souterrain et sa répercussion en surface. Géodéris s’apprête à équiper la cavité de six caméras vidéo assurant la surveillance permanente de la zone. En parallèle, les services de l’Etat et la municipalité ont lancé un plan d’évacuation déterminant un lieu de relogement provisoire potentiel pour chaque habitant.


Prévention en galerie sèche

La cavité de la cité du Stock offre une première occasion de prévention en galerie sèche. Les experts de la Drire et de Géodéris étudient la possibilité technique de combler les quelque 7 000 mètres cubes de vide par l’injection d’un coulis de cendres volantes, de ciment et d’eau.

Jerome-Goellner-DRIRECette technique a déjà été utilisée en Allemagne et en Ile-de-France pour conforter d’anciennes carrières, mais elle constituerait une première dans les mines de fer de Lorraine. Issues de résidus d’incinération de charbon, les cendres volantes constituent un matériau gratuit doté de qualités mécaniques intéressantes.

Jérôme Goellner, directeur de la Drire

L’étude de faisabilité doit déboucher sur le lancement d’appels d’offres courant octobre, pour des travaux programmés sur un an. La Cité du Stock pourrait constituer un site pilote ouvert à des scientifiques pour faire progresser la recherche sur les confortements de galeries.


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Pascale Braun

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