« Le Grenelle a réorienté nos activités »
Vous quitterez ce 15 avril vos fonctions de directeur du Centre d’études techniques de l’Equipement de l’est. A quelles évolutions majeures avez-vous assisté depuis votre prise de fonctions en 2003 ?
Le Grenelle de 2007 a constitué un virage important. En l’espace de trois ans, nos missions routières sont passées de 55 % à 40 % de notre activité. Nous avons étendu nos recherches à de nouveaux domaines. Spécialisé dans la conception, l’exploitation et la maintenance des infrastructures et des ouvrages d’art, notre laboratoire nancéien étudie à présent les risques et la vulnérabilité urbaine, en intégrant les questions d’habitabilité, de déplacements, de nuisances et les liens entre eau et climat. Historiquement spécialisé dans l’acoustique, notre laboratoire de Strasbourg se penche sur l’incidence du bruit sur la vie humaine et la biodiversité, tout en poursuivant ses travaux sur la gestion du patrimoine immobilier et les performances thermiques des bâtiments anciens.
Comment le principe du développement durable s’applique-il aux infrastructures ?
Il se construit moins de routes. En dehors des lignes TGV, priorité est donnée aux infrastructures existantes. Nous travaillons sur la modification des structures de chaussée et des ouvrages d’art pour utiliser des matériaux plus durables et porter à 30 % le taux de recyclage. Nous avons mis au point de nouvelles formulations dans les giratoires pour valoriser des mâchefers, des laitiers de haut fourneau ou des coproduits calcaires.
Le Cete de l’Est est-il concerné par les réductions d’effectifs ?
Oui, de la même manière que l’ensemble des huit Cete de France. Notre effectif actuel de 300 personnes est appelé à se réduire d’une quarantaine de postes. Grâce à une forte communication interne, cette évolution inéluctable s’effectue dans une certaine sérénité. Passionnés par leur sujet, nos personnels ont intégré les notions de partenariat et de complémentarité. Tout en réduisant nos effectifs, nous avons intensifié notre recherche et mis l’accent sur la diffusion des connaissances.
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