François Hollande a créé la surprise ce midi à Florange en promettant d’y revenir chaque année pour apprécier les avancées de la plate-forme de recherche industrielle dont il annonce l’implantation dès 2014.
Les journalistes étaient au moins aussi nombreux que les manifestants pour accueillir François Hollande, arrivé à 9 heures dans les Grands Bureaux d’ArcelorMittal Florange pour une rencontre avec les représentants syndicaux et les élus de Lorraine et de la vallée de la Fensch. Près de trois heures plus tard, le Président annonçait l’implantation à Florange d’un centre de recherche publique dédiée à la sidérurgie.
Cette plate-forme publique vise à garantir l’indépendance de la recherche et à maintenir le savoir-faire et les compétences sidérurgiques de la Lorraine.
François Hollande
le Président s’est engagé à revenir à Florange chaque année durant tout son mandat pour évaluer les avancées du projet. Implantée à Florange, ce centre sera doté par l’Etat d’un budget de 20 millions d’euros qui pourraient passer à 50 millions d’euros en fonction des projets portés par les industriels.
Citant le projet Lis (Low Impact Steel Making) et le Pacte Lorraine, François Hollande a réjoui son auditoire en affirmant que la sidérurgie lorraine présentait un avenir aussi prometteur que son avenir était glorieux. Régionale de l’étape, Aurélie Filippetti, invitée au déplacement mosellan auquel Arnaud Montebourg n’était pas convié, s’est réjouie de voir s’ouvrir un nouvel avenir pour la sidérurgie. Plus réservés, les syndicats rappellent que leur objectif premier demeure la réouverture de la filière liquide.
Le centre de recherche constitue une petite avancée, mais nous attendons une politique sidérurgique cohérente. L’acier utilisé à Florange, à Hayange ou à Gandrange provient aujourd’hui de l’étranger.
Yves Fabbri, délégué CGT d’ArcelorMittal Florange
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