Labellisée « Ville d’art » jusqu’en 2005, Metz a obtenu, le 18 novembre, le label « Ville d’art et d’histoire ».
La collectivité mosellane rejoint Bar-le-Duc (Meuse), qui constituait, depuis 2003, l’unique détentrice lorraine du label. En vue de cette consécration, le pôle culturel de Metz a confié à son service du patrimoine l’organisation d’une préparation à l’examen régional de guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire.
La démarche était nécessaire pour obtenir le label, car le ministère de la Culture est très exigeant quant à la qualité des guides. L’aide de la direction régionale des affaires culturelles [Drac] nous a permis d’anticiper et de présenter un groupe de professionnels qui sera opérationnel dès la première année de labellisation en 2012.
Dorothée Rachula, chargée de la valorisation du patrimoine au service du patrimoine de Metz
Renouveler le vivier
En quelques semaines, le pôle « culture » a mobilisé une dizaine d’intervenants. Animateur de l’architecture et du patrimoine de Bar-le-Duc, Etienne Guibert a partagé ses connaissances en matière de patrimoine ainsi que son expérience de la technique de guidage. Sur 80 inscrits, neuf guides ont été reçus en Lorraine, dont six à Metz. Demandant des connaissances de haut niveau, la Drac s’est avérée très soucieuse du savoir-être et de la tenue du candidat. La cinquantaine d’aspirants guides impliqués dans la préparation du concours présentaient des profils très divers : du médecin en retraite à l’étudiant en histoire de l’art, en passant par l’érudit local. Nombre d’entre eux avaient sous-estimé le degré de performance requis.
Désormais, Metz compte instaurer une formation annuelle au guidage, qui sera systématiquement proposée pour renouveler le vivier de compétences.
Nous avons travaillé en confiance avec des partenaires tout disposés à une coopération facile. Nous avons pu nous appuyer sur le réseau de l’office du tourisme, qui compte une quinzaine de guides, certains ayant exercé à l’époque où Metz était labellisée Ville d’art. La direction régionale des affaires culturelles et l’université messine Paul-Verlaine, dont je suis une ancienne élève, ont pris en charge une partie de la formation et nous ont fait gagner beaucoup de temps. La confrontation avec les candidats s’est également avérée enrichissante. J’ai découvert un vivier de personnes motivées et compétentes avec lesquelles je me verrais bien travailler. Elles m’ont permis d’ouvrir de nouvelles pistes, dont des visites assurées par une interprète lisant le braille ou des circuits numismatiques.
Dorothée Rachula
Opération
- – 1 113 € d’honoraires versés aux formateurs.
- – 46 heures de formation dispensée gratuitement à 80 candidats.
- – 20 000 € de budget consacrés à l’animation du patrimoine.
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