Doté de 7 millions d’euros, le Fonds venture numérique lorrain a étudié 150 dossiers et accompagné six start-ups en un an d’existence. Des applications téléphoniques aux bornes numériques réinventant les juke-boxes, la variété des projets témoigne du foisonnement engendré par la labellisation de Lor’N’Tech.L’événement franco-allemand Metz est wunderbar est l’occasion d’un
premier bilan du fonds venture numérique lorrain.
L’apprentissage de la guitare en ligne, la diffusion en direct et sous tous les angles d’un conseil municipal et l’interprétation du buzz sous forme de données boursières ont au moins un point commun : celui d’être soutenus par le fonds venture numérique lorrain, filiale de l’ILP-Sadepar, spécialiste historique du renforcement des fonds propres des entreprises lorraines.
7 millions d’euros à moitié consommés
Fondé début 2015 dans la foulée de la labellisation du cluster Lor’N’Tech par la French Tech, le fonds a déjà consommé la moitié des 7 millions d’euros prévus pour accompagner les pépites régionales à raison de 1,8 million d’euros investis et appelés à être reconduits.
Nous n’intervenons jamais seuls, mais apportons conseils et soutien dans la durée. Outre l’apport en capital, nos fonds confèrent de la crédibilité aux porteurs de projets et favorisent les effets leviers auprès des banques, de la Bpifrance et des business angels. En un an, nous avons été sollicités pour 150 dossiers. Ce foisonnement nous conduira sans doute à pérenniser et amplifier nos fonds au cours des prochaines années.
Samuel Clerc, investisseur ILP-Sadepar
Guitare en ligne et buzz en bourse
Premier bénéficiaire du fonds, la start-up Findspire a levé 1 million d’euros en avril 2015 pour créer Findspire Studio, un spécialiste du streaming employant 25 personnes à Nancy et Paris. Issue en 2008 de la recherche des laboratoires lorrains Loria et Inria, Saleindra a bouclé de son côté une levée de fonds de 300 000 euros en juin dernier pour conforter ses solutions d’analyse comportementale mettant l’intelligence artificielle au service de l’e-commerce. Mymusicteacher a, elle, obtenu 200 000 euros pour élargir sa plate-forme en ligne d’apprentissage de la guitare. Egalement soutenue à hauteur de 200 000 euros, Smartfizz entend recréer l’ambiance des bars d’antan en y implantant une nouvelle génération de juke-boxes numériques.
Créatrice d’un outil de prévision boursière, la fintech Sesamm a augmenté son capital de 700 000 euros pour populariser auprès des institutions bancaires un algorithme traduisant l’analyse Big Data des réseaux sociaux sous forme d’informations financières. Enfin, CitizenCam a fait sensation en proposant l’enregistrement vidéo et la retransmission de conseils municipaux, événements sportifs ou culturels, cours ou réunions, et a réuni 600 000 euros en janvier dernier. Un septième apport en capital est imminent.
A l’affut des innovations régionales et transfrontalières, le Fonds venture numérique lorrain assistera ce mercredi 6 avril au Start-up show 42, qui se tiendra au tiers lieu messin TCRM-Blida. Organisée à l’occasion de la semaine “Metz est wunderbar”, en marge du sommet franco-allemand qui réunira François Hollande et Angela Merkel à Metz le jeudi 7 avril, cette manifestation accueillera 42 start-up venues de Lorraine, de Sarre, du Luxembourg et de Rhénanie-Palatinat.
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