L’horizon ne cesse de s’obscurcir pour les salariés de Florange, dont les représentants doivent rencontrer prochainement la nouvelle équipe gouvernementale. La filière liquide et deux lignes de packaging restent désespérément à l’arrêt, plaçant un millier des 2 300 salariés du site en chômage technique. Le redémarrage du deuxième haut-fourneau en septembre prochain paraît de plus en plus improbable, alors qu’un second hiver d’arrêt risque de lui être fatal.
Les législatives pourraient relancer la proposition de loi promise par le candidat Hollande à Florange pour exproprier les industriels laissant leur site en déshérence. Une refonte du système européen des quotas ouvrirait une autre piste de redressement.
Aujourd’hui, ArcelorMittal perçoit des quotas de CO2 pour des installations à l’arrêt. Au Luxembourg et en Belgique, les États montrent les dents pour exiger que ces sommes soient réinvesties sur les sites concernés. Il est temps que la France monte elle aussi au créneau.
Jacques Minet, délégué CFDT
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