La nouvelle fédération professionnelle compte rapprocher stagiaires et employeurs des secteurs de l’efficacité énergétique et du diagnostic. Une main d’œuvre mieux formée s’impose pour répondre aux exigences du nouveau diagnostic de performance énergétique.
L’entrée en vigueur, au 1er juillet, d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) plus exigeant a coïncidé avec la création d’une fédération professionnelle d’un nouveau genre. Fondée ce même jour sous forme associative, Fed’Experts (Fédération des experts en efficacité énergétique et diagnostiqueurs du bâti), encore non affiliée à la fédération nationale du Bâtiment et des travaux publics, se propose de fusionner les formations à deux métiers jusqu’alors distincts. Respectivement dirigeants d’un organisme de formation et d’une entreprise de diagnostic, les deux fondateurs de Fed’Experts assurent répondre à l’inquiétude des professionnels, des collectivités et des particuliers face à l’évolution du DPE, qui ne se résume plus à une simple notation du bâti. Le document présente désormais un impact sur la valeur vénale des biens et peut imposer une obligation de travaux.
Les entreprises sont prises entre deux feux : elles ont un grand besoin de main d’œuvre, mais doivent également faire appel à du personnel très qualifié pour éviter les litiges.
Hassad Mouheb, président de Fed’Experts et dirigeant de Wedge institut
Six semaines de formation
Leader de son secteur, l’entreprise forme 400 stagiaires par an aux métiers de la performance énergétique et au diagnostic immobilier. Sur ce même marché, une vingtaine d’organismes spécialisés forment annuellement 1.500 spécialistes. Fed’Experts compte rapprocher les stagiaires des employeurs potentiels pour favoriser l’immersion des futurs salariés en entreprise avant, pendant et après leur formation. Les entreprises adhérentes bénéficieront d’une mise à jour gratuite sur les évolutions des réglementations thermiques et de tarifs préférentiels sur les formations plus longues.
Outre la législation de plus en plus complexe et contraignante, la crise sanitaire a favorisé les métiers de l’efficience énergétique. Nombre de demandeurs d’emploi, mais aussi, de salariés de la restauration, du tourisme ou d’autres secteurs contraints à de longs mois d’inactivité, s’y sont intéressés au cours des multiples confinements. Deux mois et demi de formation, souvent pris en charges dans le cadre d’aides à la reconversion, suffisent pour obtenir un titre professionnel de niveau bac + 3, qui représente un quasi- certitude de trouver rapidement un emploi.
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