Après trois mois d’un pénible suspens, le couperet est tombé sur la cokerie de Carling (Moselle), qui fermera définitivement le 30 octobre prochain. En juin dernier, le site, croulant sous près de 400 000 tonnes de coke invendues, s’était donné trois mois pour trouver un repreneur, mais les nombreuses tractations engagées n’ont pas abouti.
Repreneur, en 2005, de l’ancienne cokerie des Houillères du Bassin de Lorraine, le sidérurgiste sarrois Rogesa se voit contraint de fermer définitivement des installations dans lesquelles il avait investi quelque 40 millions d’euros, dont 18 millions d’euros dans les mises aux normes environnementales.
Les prochaines négociations porteront sur le reclassement des 400 salariés du site. 235 anciens agents des Houillères du Bassin de Lorraine seront pris en charge par l’Agence nationale pour la garantie du droit des mineurs.
Rogesa propose une cinquantaine de reclassements sur ses sites sarrois.
Notre première revendication porte sur le reclassement rapide de l’ensemble du personnel, y compris les 35 intérimaires employés depuis parfois plus d’un an et que la direction se refuse à prendre en compte. Nous solliciterons également les pouvoirs publics afin que les sous-traitants bénéficient d’un plan de soutien spécifique comme ceux d’ArcelorMittal, car la fermeture de la cokerie menace entre 150 et 200 emplois.
Jean-Jacques Bour, porte-parole de l’intersyndicale
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