Challenge architectural, technique et organisationnel, la reconstruction-extension de deux lycées à Pont-à-Mousson est entrée sans accroc dans sa troisième phase.
Débutés fin 2011 dans le cadre d’un partenariat public-privé associant le groupe Bouygues au conseil régional de Lorraine, les travaux d’un montant de 78 millions d’euros HT, dont 62 millions d’euros pour les bâtiments, consistent en deux chantiers simultanés en site occupé pour déconstruire le lycée Hanzelet, reconstruit sur 15 560 m2, et reconfigurer le lycée Marquette sur 16 560 m2. Situés à 400 m de distance de part et d’autre de l’abbaye des Prémontrés, fleuron de la ville datant du XVIIIe siècle, les deux établissements s’inscrivent dans un site classé aux Monuments historiques. Le cabinet d’architectes parisien Laroche-Jard s’est appuyé sur les fouilles minutieuses de l’Inrap pour préserver la cohérence de l’espace qui abrita en 1572 la première université de Lorraine.
Durant ces 44 mois de chantier, nous donnons priorité à la satisfaction de notre client et les utilisateurs. Pour mettre en œuvre ce programme défini voici trois ans, nous avons instauré des échanges très fréquents avec le personnel des lycées, tant pour bien définir leurs besoins que pour éviter les nuisances sonores pendant les épreuves du bac.
Mutlu Ozturk, responsable projet à Bouygues Bâtiment nord-est (ex-Pertuy Construction)
Objectifs ambitieux sur l’insertion et la pédagogie
Pour permettre la continuité des cours, l’entreprise a implanté 300 bungalows qui ont accueilli durant deux ans les 1 400 élèves de Hanzelet et leurs 840 condisciples de Marquette dans une sorte de lycée provisoire et mouvant. Les blocs en béton juxtaposables de 15 m2 ont d’abord été posés à 1,45 m de hauteur au pied du lycée Hanzelet pour placer les élèves hors de portée des crues centennales de la Moselle toute proche, puis une centaine d’entre eux ont été déplacés au pied du lycée Marquette. La maintenance des réseaux des fluides – dont l’informatique – mobilise deux conducteurs de travaux et quatre corps d’état.
Le chantier, qui prévoyait initialement 32 000 heures d’insertion, a largement dépassé ses engagements contractuels avec 41 088 heures comptabilisées fin mai. La cinquantaine de prestataires régionaux présents sur le site ont adhéré au dispositif instauré par le conseil régional et Idée Intérim pour intégrer des stagiaires qui ont exercé plusieurs métiers pour des employeurs différents au fil de la progression des travaux. Dix apprentis du CFA Bâtiment de Pont-à-Mousson ont décroché es contrats de professionnalisation. Le chantier a également constitué des travaux pratiques grandeur nature pour les élèves du pôle technique du lycée Hanzelet. L’effort pédagogique s’est poursuivi auprès des sous-traitants : 10 d’entre eux ont été intégrés au dispositif qualité Sécurité environnement (QSE) dans un souci d’information et de partage des compétences.
--Télécharger l'article en PDF --