Le groupe belge Cokerill Mechanical Industries (CMI), spécialisé dans l’ingénierie et la mécanique, annonce la prise de contrôle à 100 % de la PME thionvilloise Eurosid, dont il détenait déjà 55 %, et une prise de participation à hauteur de 24 % de Mecarep, spécialiste de la maintenance et de la réparation basé à Distroff (Moselle). Ces deux opérations préfigurent la constitution, prévue en janvier 2003, d’une filiale française dénommée CMI France, qui sera basée en Moselle.
Reprise en mars 2002 par Bernard Serin et Pierre Meyers, tous deux anciens cadres dirigeant d’Usinor, cette ex-filiale de Cokerill Sambre ne cache pas son ambition de conquérir, d’ici à 2005, 30 % du marché français de la maintenance de sites industriels – centrales thermiques, sucreries ou encore, usines d’incinération.
Nous avons réalisé en 2000 un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros, dont 100 millions d’euros dans la maintenance. Nous entendons doubler notre activité dans ce secteur, pour compenser le caractère cyclique de l’ingénierie et de la production.
Bernard Serin, P-DG de CMI
L’entreprise, qui compte 1 700 salariés, a constitué cette année un pôle nordiste constitué de Fives Cail Babcok, spécialiste de la maintenance sidérurgique sur site, du tuyauteur TCME et du réparateur MCD. Les trois entités, qui emploient 200 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 15 millions d’euros, interviennent sur les sites historiques de la sidérurgie à Mardyck et à Dunkerque (Nord).
Le rachat d’Eurosid, spécialisé dans la maintenance sur site et dans la tuyauterie industrielle, et la prise de participation dans Mecarep, qui programme un investissement de 2 millions d’euros courant 2003, constitue la déclinaison lorraine de cette même logique. Bernard Serin envisage la constitution prochaine d’un pôle similaire à proximité de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), autre bastion français de la sidérurgie.
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