Créée au début de la vague du développement durable, la société se spécialise dans le recyclage de plus en plus technique des matériaux plastiques.
Et de 7 ! Sept ans après l’ouverture de sa première société, Alain Maubert a récemment inauguré à Autun (Saône-et-Loire) la septième entreprise de son réseau Eurocompound dédié au recyclage de matières plastiques. Technopolymers traitera dès la première année 2.000 tonnes de résidus de plastiques techniques, pour atteindre 5.000 tonnes en 2009.
Cette nouvelle usine constitue la quintessence du savoir-faire acquis depuis notre démarrage.
Alain Maubert
Tandis qu’Eurocompound Polymers, fondée en 2000 à Voves (Eure-et-Loir), recycle des plastiques de base à faible valeur ajoutée, Technopolymers se positionne sur les plastiques techniques pour l’automobile. Les équipementiers français et européens constituent à la fois les fournisseurs et les clients de la PME qui récupère et reconditionne leurs chutes.
Une voiture comporte aujourd’hui plus de 180 kg de plastique. Vendus 20 % moins cher que la matière neuve, les produits recyclés constituent un enjeu économique réel. Les économies ainsi réalisées peuvent éviter des délocalisations.
Alain Maubert
En 2000, la matière première était quasi gratuite, mais le produit fini, vendu 500 euros la tonne, ne laissait qu’une faible marge. Aujourd’hui, le coût de la matière première collectée auprès des industriels ou des centres de tri a certes doublé, mais le prix de vente des produits finis s’est envolé et varie, selon la technicité de la matière, entre 2.000 et 10.000 euros la tonne. du pull acrylique à la prothèse osseuse À la différence des industriels du verre, de l’acier ou du papier, les PME de la plasturgie commencent à peine à structurer leurs filières de recyclage. Du pull acrylique à la prothèse osseuse, l’extrême diversité des produits génère des difficultés techniques, mais ouvre aussi des marchés de niches qu’Eurocompound investit avec bonheur.
En 2001, est venu s’ajouter Eco Plastics (Oise), spécialisée dans le recyclage de matières plastiques souillées, qui convertit quelque 5.000 tonnes par an de flaconnages usagés en granulés de polyéthylène valorisés dans la fabrication de sièges pour bébés. Puis Alain Maubert a créé une unité de broyage à la Trinité Pirtnoët (Morbihan) pour collecter les déchets des industries automobile et agroalimentaire bretonnes et a racheté, en 2003, une société en liquidation spécialisée dans le retraitement des plastiques fibreux et en poudre?: Eurocompound Boyer (23 salariés) compte aujourd’hui deux sites (Pas-de-Calais et Isère).
En 2005, la Compagnie européenne des matières plastiques industrielles (Cempi) à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle) est créée pour recycler les CD et DVD invendus. Unique en son genre, le site garantit aux majors de l’édition musicale la destruction des produits qui se retrouvaient parfois dans des circuits parallèles. Cempi transforme chaque mois 300 tonnes de galettes en granulés destinés à la fabrication d’emballages ou de chaussures. Les sept usines d’Eurocompound constituent autant d’entités juridiques distinctes, toutes gérées par Alain Maubert et dirigées par des salariés promus en interne. Le réseau emploie aujourd’hui 100 salariés pour un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, sans doute 14 millions d’euros fin 2007, avec la mise en service de Technopolymers.
Il faut de quatre à cinq ans pour doubler la rentabilité des sites, qui passe en moyenne de 4% à 8%.
Alain Maubert
L’entrepreneur réfléchit à présent au recyclage des éléments en plastique des ordinateurs, téléphones portables et autres imprimantes.
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