L’électricien va investir 1,6 milliard d’euros au cours des dix prochaines années. Il veut diversifier ses approvisionnements en combustibles.
André Sainjon, PDG de la Snet, a détaillé hier les principaux axes du plan d’investissements de 1,6 milliard d’euros qu’il va déployer dans les dix ans. Objectif : asseoir les ambitions européennes de la société dans la production et la fourniture d’électricité.
Cet effort financier devrait porter à raison d’environ 30 % sur la centrale Emile-Huchet à Carling (Moselle). Celle-ci va bénéficier d’un programme d’investissement de plus de 300 millions. Outre l’implantation, prévue en 2007, d’une turbine combiné gaz pour 180 millions d’euros, la Snet mènera à Carling des opérations de mise aux normes (100 millions).
Elle pourrait annoncer prochainement l’identité du partenaire avec lequel elle implantera une unité d’incinération de déchets banals (un investissement de 130 millions d’euros).
Enfin, André Sainjon a annoncé la création, dans la commune voisine de Saint-Avold (Moselle), d’un centre d’optimisation et d’ajustement de la production.
L’électricien a aussi répondu à un appel d’offres à Gardanne (Bouches-du-Rhône), pour une tranche de 250 mégawatts comportant un lit fluidisé circulant. La centrale d’Hornaing (Nord) bénéficiera d’une station de désulfurisation (80 millions d’euros). Site pilote d’incinération de farines animales depuis fin 2000, Hornaing pourrait passer au stade industriel. La Snet deviendrait ainsi le premier électricien de France à investir dans cette technique.
Savoir-faire exceptionnel
La société, qui compte également implanter un parc d’éoliennes (200 mégawatts sur l’ensemble du territoire), confirme ainsi sa volonté de diversifier ses combustibles.
Nous bénéficions, grâce à l’apport des ingénieurs de Charbonnages de France (CDF), d’un savoir-faire exceptionnel en matière de combustion techniquement difficile.
André Sainjon
Le groupe, détenu à 51 % par CDF, à 18 % par EDF et à 30 % par Endessa, est déjà présent en Turquie et en Pologne et prospecte la Russie. Ces zones complètent les implantations d’Endesa (Espagne et Italie), qui souhaite prendre le contrôle de la Snet d’ici à 2005.
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