Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a assuré de son soutien les représentants du pôle industriel régional Metz-Trémery, venus plaider en faveur de l’attribution des nouveaux moteurs EB turbo essence à l’usine de Trémery (Moselle). Le site lorrain se trouve en concurrence avec le site espagnol de PSA à Vigo.
Ministre de l’Economie, Emmanuel Macron a assuré les représentants du pôle industriel régional Metz-Trémery de son entier soutien pour l’attribution des nouveaux moteurs EB turbo essence, sur laquelle la direction de PSA doit se prononcer d’ici à la fin du mois. Première usine mondiale de PSA pour moteurs diesel et quatrième site du groupe tous moteurs confondus avec 1,5 million de moteurs par an, l’usine de Trémery (Moselle), qui emploie 3 800 salariés à une vingtaine de kilomètres de Metz, fait valoir ses compétences technologiques et sa réactivité.
En 2012, le site spécialisé dans les moteurs diesel s’est rapidement adapté à l’assemblage des moteurs à essence de la génération EB qui équipe les citadines Peugeot 208 et Citroën C3. L’investissement de 200 millions d’euros avait généré 500 créations d’emploi, dont la moitié réservée au reclassement de salariés venus d’autres usines du site.
Concurrence sur les coûts de main-d’œuvre
Du conseil régional de Lorraine au conseil général de la Moselle, tous les élus du territoire ont témoigné leur soutien au site de Trémery qui verrait sa pérennité assurée pour une vingtaine d’années s’il obtenait la fabrication de ces nouveaux moteurs.
Jean-Pierre Todeschini, secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants et ex-sénateur de la Moselle, qui affirme son optimisme quant à la candidature de Trémery
Les représentants des collectivités lorraines ont rencontré Carlos Tavares, président de PSA Peugeot Citroën, en octobre 2014 pour lui affirmer leur engagement en faveur d’un investissement à Trémery. Président du conseil régional de Lorraine, Jean-Pierre Masseret assure que le soutien public se situera, le cas échéant, au maximum autorisé par les collectivités, l’Etat et l’Union européenne.
Le site lorrain se trouve en concurrence avec l’usine PSA de Vigo (Espagne), qui emploie 9 300 salariés et assemble chaque année 492 000 modèles de Citroën C4 Picasso, Berlingo et C-Elysée. “L’arbitrage risque de se jouer sur les salaires, nettement moins élevés en Espagne”, redoute Denis Pesce, secrétaire général de la CGT en Moselle. Le syndicat n’exprime pas d’inquiétude pour l’avenir du site PSA de Trémery, mais se préoccupe vivement de celui de Borny, dans la banlieue de Metz. Spécialisée dans la production de boîtes de vitesses d’entrée de gamme, l’usine de 1 200 salariés n’a pas obtenu l’investissement de 240 millions d’euros qui lui aurait permis de décrocher la fabrication de la boîte de vitesses à double embrayage. A moins d’une heureuse surprise, le site semble condamné à moyen terme.
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