Les réalisations et les projets du maire sortant, André Rossinot, en matière d’urbanisme sont attaqués par la gauche et le Modem. Au terme d’un Mercato politique compliqué, le thème de l’urbanisme, cher à André Rossinot, s’impose comme sujet majeur du débat préélectoral nancéien.

En lice pour un sixième mandat à la mairie de Nancy, le maire sortant, âgé de 68 ans, place sa campagne sous le double signe de la continuité et d’un nouvel élan. Regroupant des piliers historiques de la majorité municipale, mais aussi d’ex-têtes de liste du Modem, des radicaux de gauche et même certains socialistes, la liste Nancy Passions, investie par l’UMP, se prévaut de la restauration réussie de l’emblématique place Stanislas, d’un rayonnement universitaire et culturel incontesté et de la construction en centre-ville d’une multitude d’immeubles de bureaux témoignant d’une attractivité nouvelle, six mois après l’entrée en gare du TGV Est. Au cours des dix prochaines années, le programme Nancy Grand Coeur prévoit la construction d’un nouveau Palais des congrès et de quelque 25.000 m2 de bureaux et de logements au coeur de la ville. Nancy conduit par ailleurs l’un des projets de rénovation urbaine les plus ambitieux de France, réparti sur neuf communes. Mille logements seront détruits et 2.000 reconstruits. Soit un investissement de 457 millions d’euros d’ici à 2011.

Fustigeant le « principe de principauté » qui anime l’hôtel de ville, Nicole Creusot, conseillère générale socialiste et chef de file de l’opposition de gauche, entend donner la priorité à la vie quotidienne des Nancéiens. Elle prône un nouveau contrat démocratique basé sur la participation citoyenne. Pointant des carences dans l’offre numérique de la ville, elle propose des points wi-fi gratuits pour faciliter l’accès à l’information. Elle promet également d’instaurer un conseil pérenne permettant aux habitants qui n’ont pas le droit de vote de s’exprimer.

Arbitre de la triangulaire

Opposante historique d’André Rossinot, Françoise Hervé, tête de liste du Modem, a rassemblé sur sa liste Victoire pour Nancy les Verts et certaines anciennes figures de proue du Parti socialiste, dont l’urbaniste Jean-Jacques Guyot. La « coulée grise » constituée par l’actuelle ligne de tramway céderait la place à un lien végétal. Arbitre de la triangulaire de 2001, Françoise Hervé rappelle à André Rossinot sa promesse d’inaugurer en 2005 la troisième ligne de tramway – alors même que le tracé de deuxième ligne de trolley n’est pas encore définitivement arrêté à ce jour. Elle fustige également le manque de concertation qui a présidé à l’implantation du futur projet universitaire Artem sur le site de la caserne Molitor. En cas de triangulaire, elle pourrait rallier l’opposition de gauche.

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