Initialement dédié à la promotion de l’écoconstruction dans l’espace Luxembourg-Wallonie-Meurthe-et-Moselle, le GIE Ecotransfaire élargit ses cibles aux filières courtes dans l’agro-alimentaire et à un projet européen de réhabilitation de logements ouvriers.
Fondé à Mexy (Meurthe-et-Moselle) en 2013, le groupement d’intérêt économique transfrontalier Ecotransfaire présentera en début d’année les premières étapes de deux projets Interreg V. La structure entend poursuivre les initiatives conduites dans le cadre d’Ecotransfaire 1 pour développer l’écoconstruction et l’écorénovation dans l’espace Luxembourg-Wallonie-Meurthe-et-Moselle et compte y adjoindre le soutien aux filières courtes dans de domaine de l’agro-alimentaire.
Qu’il s’agisse d’écoconstruction ou de maraîchage, nous nous trouvons confrontés aux mêmes problématiques et souvent aux mêmes acteurs. Pour se développer, l’économie circulaire ne peut pas s’arrêter aux frontières.
Bernard Lahure, gérant du GIE Ecotransfaire
Dans le domaine de la construction, le GIE entend concrétiser cette année le développement de l’écoconstruction par l’insertion, la formation, le recours aux matériaux renouvelables et la constitution de grappes d’entreprises. Au groupement luxembourgeois ClimEEC, qui regroupe depuis une décennie une quinzaine d’entreprises spécialisées dans l’écoconstruction, se sont ajoutées deux nouvelles associations d’entrepreneurs en Wallonie et en Lorraine. Intervenant pour l’heure sur leurs marchés nationaux respectifs, ces entreprises représentatives de tous les corps d’état espèrent désormais intervenir collectivement sur le territoire transfrontalier. Les obstacles liés à la formation pourraient être levés grâce aux formations dispensées par l’Institut de formation sectoriel du bâtiment (ISFB) du Luxembourg. Plus contraignant, l’obstacle de la garantie décennale – une spécificité hexagonale – empêche les petites entreprises frontalières d’accéder aux marchés français.
Habitat ouvrier sans frontière
Ecotransfaire, qui compte à présent trois salariés à temps plein, postule également aux fonds Interreg Nord-Ouest Europe pour réhabiliter l’habitat ouvrier industriel ou post-industriel. Dénommé WHE (Worker’s Habitat Efficiency), le projet vise à améliorer les performances énergétiques et l’accessibilité de ces logements grâce à des solutions collectives élaborées à l’échelle de régions entières, les villes les plus impliquées jouant un rôle de pilote dans l’extension des initiatives. Le projet WHE regroupe déjà les communes de Mouscron en Belgique, de Differdange dans le sud du Luxembourg et des villes de Deventer et de Breda aux Pays-Bas. Un partenaire lorrain devrait être prochainement identifié.
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