Le groupe familial voit son activité reculer fortement, mais maintient ses effectifs.
lorraine/travail temporaire
Dans un marché national de l’intérim en chute de 35 %, les résultats de DLSI, qui affiche pour le premier trimestre 2009 un recul de 22 % de son chiffre d’affaires, apparaissent presque comme une performance.
Nous avons la chance d’être assez peu présents sur les marchés de l’automobile et des industries les plus touchées par la crise. Nos implantations hors frontières, où l’activité n’a reculé que de 17 %, ont contribué à amortir le choc.
Raymond Doudot, fondateur de la société créée à Forbach (Moselle) en 1992
Recentrage
Première entreprise de travail temporaire du nord-est de la France avec 5.000 intérimaires par jour, DLSI mise sur la formation de ses 200 permanents et de ses intérimaires pour surmonter la crise. L’entreprise a consommé en un trimestre la moitié de son budget prévisionnel formation annuel — soit 1,2 million d’euros — et bousculé les ratios habituels des fonds, jusqu’alors consacrés à 80 % aux intérimaires. Cette année, les permanents capteront 40 % de cette manne pour conforter les compétences des équipes en matière de droit du travail, de techniques de recrutement et de commercial.
Ce recentrage nous permettra de développer le marché du placement en CDD ou en CDI. Inexistant avant la loi Borloo de 2005, ce secteur représente aujourd’hui de 4 % à 5 % de notre activité et pourrait atteindre 10 % cette année.
Raymond Doudot
La société a postulé au récent appel d’offres lancé par le Pôle emploi pour accompagner 320.000 demandeurs d’emploi au cours des deux prochaines années. Les intérimaires se verront pour leur part proposer des formations plus pointues, notamment en conduite d’engins et en habilitations électriques, tout en renforçant le volet sécurité.
Croissance externe
Les réserves accumulées au cours de dix-sept années de croissance ininterrompue confèrent à l’entreprise une assise confortable, d’autant que son dirigeant n’a versé de dividendes qu’à une seule occasion durant les douze premières années et limite la redistribution à 40 % en moyenne depuis l’entrée de la société en Bourse en 2006.
DLSI prévoit cette année un chiffre d’affaires de 135 millions d’euros et un résultat net de 2,7 millions d’euros contre 13 millions d’euros l’an dernier. Cette marge permettra au groupe, qui a acquis en début d’année l’entreprise francilienne ELS Intérim, de poursuivre sa politique de croissance externe en ces temps difficiles.
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