Deux églises lorraines glissent du cultuel au culturel. En vente depuis plusieurs mois, la célèbre église de fer de Crusnes doit se convertir en salle de spectacle ou en galerie d’exposition. Quasi-désaffectée, mais toujours sacralisée, l’église Beauregard de Thionville pourrait changer de vocation.
Un nouvel avenir se dessine pour les églises Sainte-Barbe de Crusnes et Saint-Joseph de Beauregard de Thionville. Unique église de fer du monde (lire ci-dessous), l’église de Cusnes, classée monument historique en 1990, cherche preneur depuis le début de l’année. Entièrement rénové sous maîtrise d’ouvrage de la Direction régionale des Affaires culturelles pour un montant de 2 millions d’euros, l’édifice désacralisé est mis en vente par le diocèse de Nancy-Toul au prix de 250 000 euros. Deux acquéreurs privés envisagent de transformer l’église en salle de spectacle ou en galerie d’art. Mathieu Klein, président du conseil général de Meurthe-et-Moselle, s’est rendu sur le site mi-septembre. La collectivité ne se porte pas acquéreur, mais se dit disposée à soutenir un projet d’intérêt général.
A Thionville, la communauté de paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul, propriétaire de l’église Saint-Joseph de Beauregard, n’exclut pas la vente de l’édifice, qui n’ouvre plus qu’à cinq reprises par an. La municipalité envisage la conversion de l’église en site culturel si l’évêché prononce sa désacralisation.
Voir aussi : « La dame de fer va dérouiller », paru dans Libération du 23 avril 1997
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