A Metz et Vandoeuvre-lès-Nancy, quelques semaines séparent les premiers coups de pioche des écoquartiers des Coteaux de Seille et de Blancamaria.
À 1 km de la cathédrale de Metz, la Société d’aménagement et de restauration de Metz-Métropole (Saremm) prépare les abords du chantier d’une première tranche de 260 logements sur les Coteaux de Seille. Sur 33 ha de prairie descendant en pente douce d’un ancien couvent vers la rivière Seille, le futur quartier accueillera ses premiers occupants fin 2013.
Dessiné par l’architecte-urbaniste Philippe Panerai, le projet, densifié de 30 % par rapport aux études initiales, associe Habiter Promotion (51 logements), LogisEst (65 logements), Claude Rizzon (26 logements), Icade (55 logements) et Eiffage Immobilier (37 logements).
Pour assurer à la fois la diversité et la cohérence des projets, nous avons fait appel à la méthode des ateliers qui a fait ses preuves sur le quartier de l’Amphithéâtre.
Richard Lioger, premier adjoint au maire de Metz et PDG de la Saremm
La Ville cofinance la certification Cerqual imposée à tous les bâtiments et modulera les prix de vente pour encourager les promoteurs à renforcer les performances énergétiques.
La maîtrise de l’énergie n’est pas suffisante. Les écoquartiers doivent redéfinir la place de la voiture, développer l’autopartage et oser instaurer des jardins et des lieux de convivialité à la place des garages.
René Darbois, adjoint à l’Ecologie
De facture plutôt classique, la première tranche limite la circulation, mais exclut les parkings en silo extérieurs au quartier. Dans une phase ultérieure, la deuxième ligne du bus à haut niveau de services Mettis traversera le quartier de part en part, ouvrant la voie à des circulations plus douces.
Un parc habité
A Vandoeuvre-les-Nancy, l’aménagement des espaces publics de l’écoquartier Biancamaria a débuté courant juin. L’ancien centre équestre de 10 ha se reconvertit en un quartier de 700 logements. Contigu de deux casernes, le site s’articule autour d’un parc en longueur, qui desservira toutes les parcelles et regroupera les liaisons douces du quartier. Les plus beaux arbres seront conservés.
Sous maîtrise d’ouvrage de la communauté urbaine du Grand Nancy et de la Société lorraine d’économie mixte, la première tranche prévoit 180 logements dont 60 % d’habitat collectif.
Aucun programme ne dépassera une trentaine de logements. Cette diversité permet l’expression d’architectes confirmés et de jeunes équipes locales ou parisiennes qui contribueront à la qualité urbaine du projet.
Marc Verdier, urbaniste et maître d’œuvre du projet
Les trois plus gros programmes sont confiés à Bouygues Immobilier ainsi que les bailleurs sociaux MMH et Batigère. L’opération associe également Nacarat, Nexity, Médiateur Construction et Novémia. Enfin, une dizaine de foyers regroupés au sein d’une association d’habitat participatif choisiront cet automne le maître d’œuvre d’un immeuble d’une douzaine de logements en autopromotion.
Dans un quartier desservi par trois lignes de bus, mais ou aucune ligne de tram n’est en projet, le cahier des charge limite le parking – souterrain ou sous abris – à un véhicule par logement. Un ouvrage couvert et végétalisé ouvrira la possibilité de stationner un deuxième véhicule. Si l’automobile régressait au cours des prochaines décennies, cette emprise pourrait se libérer pour céder la place à de nouvelles constructions.
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