Directeur général adjoint à la Métropole du Grand Nancy, Denis Schaming supervise les partenariats métropolitains, et par conséquent internationaux, de la jeune institution. Devenu métropole en 2016, le Grand Nancy détient d’importantes responsabilités, notamment en matière culturelle et compte également renforcer ses partenariats internationaux.
Comment les compétences culturelles se répartissent-elles entre le Grand Nancy et les 20 communes membres ?
En matière de culture, la Métropole n’assume que les missions qui lui ont été confiées, par accord entre les communes. Sa compétence principale c’est celle de la culture scientifique et technique. Par ailleurs, la Métropole assume la gestion du Zénith, du conservatoire de musique et de danse, du musée-aquarium, du jardin botanique Jean-Marie Pelt et du musée du fer de Jarville-la-Malgrange. Le musée lorrain, le Musée des Beaux-Arts et le Musée de l’École de Nancy sont et demeurent de la compétence de la seule Ville de Nancy.
A ces responsabilités culturelles, s’ajoutent celles que la Métropole exerce en matière d’attractivité : le Nancy Jazz Pulsations, le Livre sur la Place et la Saint-Nicolas. Nos trois musées sont également inscrits dans le projet Interreg Pierres numériques afin de valoriser leurs patrimoines remarquables.
Quelle place les coopérations occupent-elles dans le projet métropolitain ?
Elles sont importantes et se déclinent à l’international, en Europe et sur le plan transfrontalier. Nos partenariats bilatéraux sont universitaires et scientifiques. La coopération décentralisée soutient les efforts entrepris en matière d’eau et d’assainissement au Sénégal et à Madagascar. Nous initions également une coopération culturelle et sportive avec l’île de Gorée, au large du Sénégal. Nous travaillons à l’organisation à Gorée d’une déclinaison du Nancy Jazz Pulsation en partenariat avec l’Institut français.
A l’échelle européenne, nous portons le focus sur la relation avec l’Allemagne. Nous avons lancé, sous le patronage du Président de la République, les Entretiens franco-allemands de Nancy dont la troisième édition se tiendra les 13 et 14 février 2020. Cet événement politique s’est déjà traduit par des partenariats concrets avec l’Allemagne dans les domaines de la recherche, de l’innovation ou de la santé.
A l’échelle transfrontalière, il existe des échanges dans le domaine de la musique et des musées. Il n’y a pas de continuité géographique entre Nancy et les pays voisins. N’étant pas immédiatement frontaliers, nous ne nous investissons pas dans la coopération au quotidien, mais nous nous impliquons dans des manifestations structurantes et de haut niveau, avec des retombées concrètes pour le territoire et la population notamment dans les domaines de la santé (Protonthérapie) et du bois.
Le statut de Métropole a-t-il donné plus de poids au Grand Nancy ?
Certainement. Ce nouveau statut nous permet des partenariats renforcés, notamment avec le Sillon lorrain, et la loi nous confère de nouvelles responsabilités qui font de la Métropole l’interlocuteur privilégié de la Région, de l’État et de l’Europe.
Propos recueillis par Pascale Braun
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