Menacée de fermeture, la papeterie de Stenay, spécialiste du papier couché, entre dans le giron d’Accursia Capital.
Confrontés en mars dernier à la perspective de la fermeture de la papeterie de Stenay, dont l’industriel finlandais Ahlstrom souhaitait se désengager, les 130 salariés de l’usine meusienne respirent à nouveau. Son rachat, assorti d’un investissement de 5 millions d’euros à court terme et du maintien de l’effectif, a été annoncé par le fonds allemand Accursia Capital. Bien que déficitaire et positionnée sur le marché a priori peu rentable du papier couché, l’entreprise avait suscité l’intérêt d’une dizaine de candidats à la reprise.
Nous avons bénéficié du soutien des collectivités, des services de l’Etat et du ministère de l’Industrie. Accursia Capital a aussi été sensible à l’engagement des salariés, qui ont continué le travail et honoré les commandes en parallèle de la recherche d’un repreneur.
»Alain Magisson, secrétaire du CSE d'Ahlstrom Stenay et délégué CGT du personnel.
Désireux d’éviter le coût d’une fermeture, Ahlstrom a facilité la reprise. Le groupe finlandais confie à son successeur la poursuite de la production des douze gammes de papiers spéciaux, un approvisionnement en pâte à papier à des tarifs négociés à l’échelle mondiale et le maintien de ses services supports durant la période transitoire.
Des synergies
Implantée à Munich et à Milan, Accursia Capital a marqué son arrivée dans l’Hexagone, en 2021, avec la reprise de la papeterie Cenpa, qui emploie 300 salariés à Schweighouse-sur-Moder, dans le Bas-Rhin. Lors de la première réunion de présentation organisée cette semaine à Stenay, Oliver Wuertenberger, codirigeant d’Accursia Capital, a laissé entrevoir des synergies entre le site alsacien, spécialisé dans le carton pour tubes d’emballage alimentaire, et l’usine de la Meuse, qui produit chaque année 55.000 tonnes de papiers spéciaux – étiquettes adhésives imprimées et papier alimentaire.
Le repreneur assure également un investissement à court terme de 4,7 millions d’euros dans l’augmentation des capacités de production, complétés par 2,4 millions d’euros de frais de maintenance.
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