Traditionnellement fermé de novembre à fin mars, le parc animalier mosellan a bénéficié de l’afflux des visiteurs du Grand Est, pendant l’été 2020. L’entreprise familiale programme de nouveaux investissements.
Avec l’effondrement des séminaires, des visites scolaires et des visites groupées, la fréquentation du parc animalier de Sainte-Croix, en Moselle, a baissé de 22 % en 2020. Le chiffre d’affaires de l’entreprise familiale a chuté à 10,3 millions d’euros, contre les 14 millions d’euros escomptés dans la foulée des lourds investissements engagés en 2019.
Mais avec 276.000 entrées, le parc a cumulé autant de visiteurs individuels en cinq mois qu’en neuf mois d’une saison normale (il est traditionnellement fermé de novembre à fin mars). A l’automne dernier, le brame des cervidés, symboles de la faune autochtone, a encore une fois été le point d’orgue de la saison.
Quant aux 46 lodges implantés en bordure de l’enclos des loups, ils ont enregistré un taux d’occupation record de 92 %, entre mai et octobre. La crise sanitaire semble avoir renforcé l’engouement du public pour la vie animale. Il y a tout juste un an, un million d’internautes ont suivi la naissance, au parc Sainte-Croix, de deux oursonnes noires, sur le compte Facebook du zoo.
Volière immersive
Le parc aborde avec optimisme la prochaine saison.
L’an dernier, le public du Grand Est a répondu présent dès la réouverture et nous espérons retrouver dès l’an prochain les niveaux de fréquentation d’avant la crise sanitaire.
Laurent Singer
Laurent Singer et son frère Pierre codirigent le Parc.
Au cours du premier confinement , l’équipe, passée à 50 salariés, contre un effectif fixe de 100 personnes en temps normal et de 160 personnes en haute saison, s’est consacrée à l’extension du parking.
La famille travaille aujourd’hui à un nouveau plan d’investissement quinquennal visant à réaménager les surfaces non exploitées ou installations vieillissantes sur les 125 hectares où s’ébattent 1.500 animaux de 130 espèces. Au printemps, une volière immersive dédiée au grand tétras, un coq de bruyère vosgien en péril, ouvrira ses portes.
Le parc mosellan a progressivement ouvert ses enclos aux animaux d’Amérique du Nord et aux espèces menacées, tout en renforçant son ancrage territorial. Il a notamment associé les collectivités à sa demande de classement au patrimoine de l’Unesco, au titre de réserve mondiale de la biosphère. En 2020, le fonds de dotation Sainte-Croix Biodiversité a vu ses dons doubler en un an, pour atteindre 200.000 euros.
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