Projet phare de l’Eurodistrict SaarMoselle, le tram-train en gestation entre Forbach et Sarrebruck (Allemagne) a connu un sérieux coup de frein cet été, lorsque le Land de Sarre a annoncé son retrait de l’étude de faisabilité.
La raréfaction des fonds publics a en effet conduit le Land à geler le projet frontalier.
La Sarre s’est retirée pour des raisons de modération des dépenses que nous devons accepter. Nous voulions réaliser une étude de faisabilité pour demander des subventions sur cette base. Le Land n’est pas dans cette logique, mais les élus sarrois continuent à soutenir le projet.
Gilbert Schuh, président de l’Eurodistrict
Inventer une mobilité low cost et efficace Depuis juin, un nouveau comité de pilotage associe l’opérateur de transports publics sarrois Saarbahn, l’Eurodistrict, le syndicat mixte du Schéma de cohérence territoriale (Scot) Val de Rosselle, le conseil général de la Moselle et le conseil régional de Lorraine, pour financer une étude de faisabilité d’un coût de 110 000 euros. L’appel d’offres européen devra permettre de proposer les tracés et des plans de financement d’une desserte d’une vingtaine de kilomètres, dans le prolongement du tram-train existant entre Sarreguemines et Sarrebruck. L’infrastructure en gestation depuis une décennie portait l’espoir d’une mobilité qui redynamiserait un bassin houiller en souffrance.
La Sarre manque de main-d’oeuvre et les Mosellans ont besoin d’emploi. Si le tramtrain tombe à l’eau, il faudra envisager d’autres modes de transports, dont le bus à haut niveau de service, pour relancer l’emploi et la formation professionnelle de part et d’autre de la frontière.
Isabelle Prianon, directrice de l’Eurodistrict
SaarMoselle devra donc inventer une mobilité low cost et efficace.
Le moteur de l’Est mosellan est Sarrebruck, c’est une certitude. D’une manière ou d’une autre, le territoire doit se mettre en résonance avec ce moteur.
Alfred Peter, Paysagiste, maître d’oeuvre du Scot transfrontalier Val de Rosselle
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