Longeant la Moselle, mais culminant à 360 mètres, à la fois très ancien et moderne, urbain tout en restant naturel, le village de Corny cultive des singularités qui renforcent son attractivité.
A six kilomètres de Metz, peu après la vaste zone industrielle d’Actisud, Corny-sur-Moselle représente une charnière entre la Moselle et la Meurthe-et-Moselle toute proche, mais aussi entre l’agglomération messine et sa vallée. Dans ce village de 2.200 habitants, la mairie donne presque immédiatement sur les berges de la Moselle, mais son point culminant se situe à 360 mètres, sur les reliefs calcaires généreusement boisés. En entrée de ville, la signalétique rappelle la bataille de Dornot-Corny qui fit près d’un millier de morts et de blessés GI’s entre le 8 et le 10 septembre 1944. Le parcours historique relatant ces combats impitoyables rejoint le circuit des vestiges gallo-romains qui retrace le système de canalisation créé par les Romains au premier siècle de notre ère. Cette typographie complexe et cette histoire mouvementée se reflètent dans l’habitat cornéanien.
Une église signée Pingusson
Le centre du village présente l’aspect classique d’un village-rue lorrain. Seule y détonne l’église Saint-Martin, classée Monument du XXème siècle. Dessinée par l’architecte Pingusson, elle fut reconstruite en 1950, suite à la destruction de l’ancienne église lors des bombardements de la Seconde guerre mondiale. Dans cette partie ancienne du village, l’acheteur peut espérer trouver une maison mitoyenne décatie pour 170.000 euros, avec de gros travaux à prévoir. Au long de la route de Metz, les rares maisons ouvrières de Corny rappellent l’existence d’une tuilerie aujourd’hui détruite. Située dans une fourchette comprise entre 180.000 et 215.000 euros, ces biens comptent parmi les plus abordables de la commune. Rare et convoitée, l’offre est d’autant plus chère que les terrains à bâtir se font très rares. La tension est telle que certains propriétaires accolent à leur maison des extensions destinées à être louées ou vendues.
Savoir raison garder
Les dernières offres neuves, situées pour l’une, au centre du village, pour l’autre, dans le quartier Clos de Beva, en direction de Fey, sont parties à des prix compris entre 275.000 et 300.000 euros, sur des terrains vendus à 25.000 euros l’are. Dans l’ancien, les prix semblent grimper au fil de la pente : une maison de sept pièces sur 160 mètres carrés implantée sur un terrain de 600 mètres carrés est proposée au prix de 372.000 euros. Toujours sur les hauteurs, une maison d’architecte a trouvé preneur à 500.000 euros. Mais les offres déraisonnables n’aboutissent pas : le propriétaire d’une villa de grand luxe avec piscine et vue imprenable n’a jamais obtenu le million d’euros qu’il en attendait.
Attractive, la commune séduit particulièrement les jeunes actifs, qui apprécient l’accès direct aux autoroutes A31 et A4, les écoles maternelle et primaire, la bonne connexion en bus et même en train, grâce à la gare toute proche de Novéant. Ils sont aussi sensibles à la présence de petits commerces et à l’accès immédiat aux berges de la Moselle et à ses chemins de randonnée cyclables ou pédestres. Les appartements sont encore rares, mais le succès rencontré par des lots de maisons accolées indique que l’habitat collectif bien conçu est promis à un bel avenir, même dans les villages.
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