Chargé d’orchestrer la mutation de la communauté de huit communes frontalières du Luxembourg dans le cadre d’une Opération d’intérêt national, l’Etablissement public d’aménagement (EPA) Alzette-Belval veille à respecter les principes de concertation et de co-construction de son premier président, Michel Dinet, ex- président du conseil général de Meurthe-et-Moselle décédé accidentellement en février dernier.
L’ancien instituteur, qui avait assisté à toutes les réunions publiques qui ont jalonné la rédaction du Projet stratégique opérationnel, souhaitait associer les enfants, les étudiants, les professionnels et les simples citoyens à la transformation d’un territoire qui doit passer de 26 000 à 46 000 habitants à la faveur du développement du nouveau quartier luxembourgeois de Belval. En juin dernier, la mairie de Villerupt (Meurthe-et-Moselle) a concrétisé ce souhait en organisant durant deux jours tables rondes, jeux interactifs et expositions de photos réalisées par les collégiens du secteur.
Les rencontres avec la populations relèvent de la démocratie participative et se poursuivront sous des formes différentes à chaque étape du projet. Les échanges qu’elles permettent se sont déjà avérés riches et constructifs.
Jean-Claude Moretti, directeur général adjoint d l’EPA
Regroupés en ateliers d’innovation urbaine, quelque 80 étudiants de l’université de Lorraine ont présenté leurs réflexions sur les thématiques de la qualité de vie, de l’attractivité du territoire et de l’innovation. Huit étudiants de Sciences Po Paris ont réalisé une étude sur l’acceptabilité d’un projet qui doit tenir compte à la fois des préoccupations des habitants d’aujourd’hui et aux besoins de ceux de demain. Les travaux d’une trentaine d’étudiants de l’école d’architecture de Strasbourg ont confirmé la pertinence des choix de l’EPA en matière d’espaces à enjeux. Invités à capter les éléments visuels les plus marquants de leur territoire, les collégiens ont apporté aux deux cabinets de maîtrise d’œuvre urbaine des éléments de réflexion sur le patrimoine. L’université, les grandes écoles et les collèges maintiendront leur implication lors de la prochaine rentrée, sans doute rejoints par les écoles primaire, qui devraient organiser la visite des premiers chantiers.
Coût : 10 000 euros pour deux jours d’ateliers et d’expositions.
--Télécharger l'article en PDF --