Le captage et le stockage de CO2 en cours d’étude autour du site d’ArcelorMittal à Florange (Moselle) ne figure pas parmi les quinze projets énergétiques qui mobiliseront 1,5 milliard d’euros dans le cadre du plan européen de relance.
Unique projet français, Ulcos rassemble un consortium de sidérurgistes implantés en Europe, dont ArcelorMittal. La commission européenne, qui souhaitait accélérer des dossiers susceptibles de générer des investissements dès 2010, a rejeté la demande de subvention de 50 millions d’euros sollicitée par Ulcos dans le cadre d’un projet dont les premières retombées en France ne se concrétiseraient pas avant 2014.
La commission européenne ne ferme pas la porte. Nous présenterons un nouveau dossier à l’occasion de prochains appels d’offres spécifiques.
Eric Pierrat, commissaire à la réindustrialisation de la Lorraine
Les porteurs du projet misent sur la prochaine échéance, en 2011, pour obtenir des aides à l’investissement estimé dans une fourchette de 500 à 550 millions d’euros. Un pilote de captage s’implanterait dans un haut-fourneau allemand, avant l’installation, en 2015, d’un démonstrateur à Florange. Une conduite de 80 km relierait l’installation à un site de stockage sous-terrain situé en Meuse. La plus grande discrétion prévaut tant sur l’implantation que sur les conditions de sécurité requises pour ce type d’enfouissement. L’acceptation d’un tel projet ne paraît pas acquise, dans un département déjà pressenti pour abriter des déchets nucléaires fortement contaminés.
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