Le fabricant de vitrages investit 15 millions d’euros à Toul.
Cet hiver, les robots sont entrés en action dans les ateliers de découpe et d’assemblage de Caloriver. Comptant parmi les leaders français de la transformation du verre, le fabricant de vitrages isolants basé à Toul (Meurthe-et-Moselle) finalise un investissement de 15 millions d’euros, dont 9 millions d’euros consacrés à un équipement industriel particulièrement performant. Les plaques de verre sont saisies par un robot et placées directement sur le pont de coupe.
Nous voulons nous adapter à la complexité croissante induite par les réglementations thermiques, mais aussi proposer à nos salariés un outil de travail confortable adapté à l’évolution des comportements.
Jean-Marc Salzard, président du directoire
La société anonyme familiale compte 270 salariés pour 65 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016. Aux nouveaux équipements s’ajoute un espace de stockage de 7.000 mètres carrés qui porte la superficie du site à 17.000 mètres carrés.
Confrontée au sévère repli de la construction française depuis 2009, l’entreprise est parvenue, voilà deux ans, à pénétrer le marché allemand disputé et exigeant. Outre-Rhin, 70 % des fenêtres comportent un triple vitrage, contre 1 % seulement en France.
Demande allemande
Caloriver a vu la demande allemande croître au point de frôler la limite de capacité. Le renouvellement de l’outil de production permettra à l’entreprise de répondre à cette demande et d’anticiper les futures exigences du marché français. La réglementation thermique 2020 impose des niveaux de performance qui pourraient généraliser le triple vitrage dans certaines régions froides ou montagneuses. En France entière, des signes annonciateurs laissent par ailleurs espérer la reprise de la construction neuve, qui représente 35 % du marché de la fenêtre.
Fondée en 1976 par le père de l’actuel dirigeant, la PME a deux autres sites, Technifloat en Aquitaine et Orifloat en Rhône-Alpes. Fin 2015, Caloriver a repris Sotraver, qui dessert le Grand Ouest de la France à partir de son site du Mans. L’usine, qui emploie 80 salariés, doit bénéficier d’une remise à niveau technologique comparable à celle du site toulois.
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