Extraits du supplément ” BTP : Un marché sans Frontières”
Robert Kocian
Le pionnier d’Esch-Belval
En passant la frontière luxembourgeoise en 2000, Robert Kocian, messin d’origine, a changé à la fois d’échelle et de monde. Rompu aux problématiques de reconversion des friches industrielles de Lorraine, l’ancien Sgar, qui achevait sa mission de directeur du Pôle européen de développement, s’est vu confier la direction du marketing d’Agora, société de développement d’Esch-Belval. Rien ne distinguait alors les friches sidérurgiques luxembourgeoises et lorraines. Mais le Grand Duché, riche et réactif, y a insufflé une tout autre dynamique.
Avec ses 25 000 emplois à l’horizon 2020, Belval représente une énorme opportunité pour les frontaliers.
Robert Kocian
Alain Engel, président de Viessmann Faulquemont SAS
Grand soleil sur Faulquemont
Engagé en 1972 comme contrôleur de gestion de l’usine que l’industriel allemand du chauffage Viessmann venait d’implanter à Faulquemont (Moselle), Alain Engel achève sereinement une carrière exceptionnelle. Passée, en 36 ans, de 130 à 900 salariés et de 10 000 à 60 000 m2, l’usine s’est transformée sous son impulsion en centre mondial de compétence du groupe pour les ballons d’eau chaude et les capteurs solaires.
J’ai eu la fierté de conduire quatre plans successifs d’extension de l’usine, en dépit des crises économiques et des chocs pétroliers.
Alain Engel
Le dirigeant se félicite aujourd’hui de laisser à son successeur, Daniel Vigneron, un site productif et prospère.
Jacques Wetzel
Le chantre d’une nouvelle domotique
CQFD. Ainsi pourrait se résumer le bilan de Jacques Wetzel, deux ans après l’inauguration des locaux de 300 m2 de Wetzel Equip’Elec sur l’Actipôle de Metz. Vitrine des nouvelles technologies électriques, le bâtiment a permis au PDG, par ailleurs président de l’association nationale d’usagers de l’électricité Consuel, de valider ses calculs de performance énergétique.
Elu en septembre dernier président de l’Association internationale des électriciens, Jacques Wetzel entend réaliser bien d’autres démonstrations. Convaincu de longue date des mille applications des courants faibles, il milite pour une nouvelle approche à la fois technologique et sociale de la domotique. Couplant télécommunication, télésurveillance et télémédecine, cette nouvelle approche faciliterait entre autres le maintien à domicile des personnes âgées.
Jean-Marie George
Un quart de siècle de beaux chantiers
Chargé par le groupe lorrain Demathieu et Bard de superviser les travaux du tunnel Saint-Esprit au Luxembourg en 1983, Jean-Marie George sera allé bien au-delà de sa mission. Le spécialiste des grands travaux, qui ne devait passer que quatre ans au Grand Duché, a consacré un quart de siècle à développer Tralux. Sous son impulsion, la filiale luxembourgeoise Demathieu et Bard est passée de 60 à 300 salariés et compte parmi ses références les principales réalisations du pays. A un an de sa retraite, le dirigeant compte bien décrocher d’ultimes beaux chantiers, tant sur le viaduc de Pulvermühle que sur le marché des lycées luxembourgeois.
Christian Brun
Le dirigeant lorrain repasse la frontière
Mercenaires, les cadres français partant travailler au Luxembourg ? Christian Brun, directeur de Soludec France, n’a que trop entendu ce type de commentaires acerbes.
« C’est un pays où l’on gagne beaucoup en rigueur et en méthodologie. On y trouve des chantiers d’une dimension et d’une complexité peu fréquentes de l’autre côté de la frontière
Christian Brun, ingénieur ESTP.
Nommé en 2006 directeur de la succursale mosellane de Soludec, l’un des majors luxembourgeois, ce thionvillois d’origine dirige aujourd’hui Soludec France, ambitieuse entité de 50 salariés basée à Metz. A ce poste, il compte démontrer que le savoir-faire et la qualité constituent bel et bien une marque de fabrique luxembourgeoise.
Eric Dreyer, directeur général de Tout faire
Indépendance meusienne
Arrivé à la tête de Tout Faire en juin 2005, Eric Dreyer, ex-grossiste en chauffage sanitaire originaire d’Alsace, a fait sien le principe d’indépendance, auquel les 350 adhérents du groupement sont farouchement attachés.
Dans un marché de plus en plus concentré, Tout Faire poursuit son développement sans détenir aucun point de vente en propre et son capital appartient entièrement à ses ses adhérents.
Eric Dreyer
L’enseigne, qui compte aujourd’hui 380 points de vente dont 30 en Belgique francophone, s’est offert cette année sa première campagne de publicité à la télévision. Le groupement, qui a construit sa notoriété à partir de la Meuse, reste fidèle à son siège social verdunois.
Jean-Michel Weigerding
Reconversion par le négoce transfrontalier
Quand on est frontalier, on n’a pas le droit d’ignorer ce qui se passe dans les pays voisins.
Jean-Michel Weigerding
Enfant de la vallée sidérurgique de l’Orne (Moselle) et patron du groupe éponyme spécialisé dans les fermetures de bâtiment, Jean-Michel Weigerding a sondé le marché luxembourgeois, admiré les finitions haut de gamme des maisons wallonnes et négocié l’importation en exclusivité du nec plus ultra de l’industrie allemande. A 55 ans, l’ancien sidérurgiste, fondateur de l’entreprise voici trente ans, passe du négoce mosellan au service aux professionnels pour la France entière.
François Pélissier, PDG d’Ecologgia
Le fonceur éclectique
A 45 ans, François Pélissier a suspendu sa carrière d’homme politique pour se consacrer à sa vocation d’entrepreneur. Nommé adjoint au maire de Nancy à 32 ans, l’élu a quitté en début d’année ses fonctions de vice-président de la Communauté urbaine du Grand Nancy pour créer Ecologgia, ambitieuse entreprise de promotion, d’ingénierie et de construction écologiques.
L’ingénieur physicien reste par ailleurs président d’Erelia, entreprise spécialisée dans l’implantation et la promotion de parcs éoliens qu’il a fondée en 2003 et cédée quatre ans plus tard à Gaz de France. L’homme d’affaires n’a pas perdu sa fibre sociale et lance la fondation « Les allumeurs d’étoiles » pour réinsérer les jeunes en difficulté.
Claude Gaillard, président du Comité de bassin Rhin Meuse
Grenelle avant l’heure
Ingénieur en génie urbain et homme politique, Claude Gaillard a trouvé au comité de bassin Rhin-Meuse la confluence de ses compétences et de ses engagements.
En tant qu’adjoint au maire de Nancy, j’ai travaillé sur les problématiques hydrauliques, développé les transports en commun et mis en place l’association Airlor – autant de préoccupations que l’on retrouve aujourd’hui dans le concept de Grenelle de l’Environnement.
Claude Gaillard
Réélu en septembre 2008 à la présidence du comité de bassin Rhin Meuse, le conseiller du Premier ministre en charge des relations avec les élus s’est attaché à faire du « parlement de l’eau » un véritable lieu de débat où presque toutes les décisions ont été votées à l’unanimité.
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