Inauguré début juin sur la presqu’île de Haff Réimech à Remerschen, au sud du Luxembourg, le Biodiversum constitue un site d’exposition à la fois ornithologique et archéologique. Mariant matériaux naturel et haute technologie, le bâtiment d’un coût de 6 millions d’euros se présente comme une porte ouverte sur l’espace naturel le plus riche du Grand-Duché.

Inauguré le 3 juin 2016 en présence des ministres luxembourgeois du Développement durable et de l’Environnement, le Biodiversum constitue l’aboutissement de 10 ans de réflexions naturalistes et architecturales. Conçu par le cabinet luxembourgeois Hermann et Valentiny, le bâtiment de 2 100 m2 se présente comme une coque de navire posée sur une presqu’île. La construction de bois est alimentée par une pompe à chaleur particulièrement innovante qui puise son énergie dans l’eau du lac par l’intermédiaire d’échangeurs immergés.

L’exposition permanente se consacre à la fois à la biodiversité, tout particulièrement en matière ornithologique, et au patrimoine archéologique du site, avec une collection de maquettes et d’objets provenant de la vallée de la Moselle de la Préhistoire jusqu’à nos jours.

Pour les archéologues, le sous-sol de la Moselle s’avère être une ‘bibliothèque’ unique pour l’histoire de notre pays et celle de l’Europe.

Guy Arendt, secrétaire d’État à la Culture, lors de l’inauguration de Biodiversum

Biodiversum est conçu non pas comme un musée, mais comme une porte d’entrée sur une réserve naturelle de 100 hectares classée Natura 2000 et Ramsar (zones humides d’importance internationale). Les anciennes gravières, qui couvraient 330 hectares, ne représentent que 0,1 % de la superficie du pays, mais abritent selon les espèces entre 36 % et 76 % de la biodiversité nationale. En hiver, 1 500 oiseaux y trouvent abri, repos et nourriture. La station ornithologique du site dénombre 256 espèces d’oiseaux, dont 156 migrateurs.

Ouvert au public et aux scolaires, le Biodiversum pourra également accueillir des conférences et des colloques en lien avec la nature. Les premières coopérations transfrontalières s’engageront dès cette année avec les offices du tourisme français et allemands.

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