Waves Actisud déstabilise les enseignes contiguës de de la zone commerciale. Pour éviter la déshérence, Cofinance, l’exploitant de complexes cinématographiques CGR et Ars Commercia défendent la création d’une zone de loisirs au lieu-dit de la Rotonde. Le projet contre les intentions de la Compagnie de Phalsbourg, qui souhaitait implanter un cinéma dans l’enceinte de Waves.
Inauguré en grande pompe le 30 octobre dernier, le centre commercial Waves Actisud fait déjà tanguer la zone commerciale de Moulins-les-Metz. Le groupe Cofinance, l’exploitant de complexes cinématographiques CGR et Ars Commercia, propriétaire de la marque Village des loisirs, ont déposé début octobre auprès de la préfecture de la Moselle un projet de zone de loisirs au lieu-dit La Rotonde incluant un complexe cinématographique en entrée de l’Actisud. Propriétaire de 10 000 m2 de surfaces commerciales sur la zone, Cofinance espère ainsi réaffecter des bâtiments qui ne trouvent plus preneur. CGR qui détient 400 cinémas implantés dans 35 villes de France espère implanter un complexe de huit salles, soit 1 630 fauteuils sur le site des magasins de meubles Fly et Atlas qui viennent de fermer. L’investissement représenterait 12 millions d’euros. Les ambitions de CGR ne se limitent pas à Moulins-les-Metz : le groupe compte également regrouper les deux cinémas de centre-ville de Metz en un unique complexe d’arts et d’essais et implanter un autre cinéma dans l’enceinte du futur centre commercial Muse qui ouvrira en 2017 dans le quartier de l’Amphithéâtre.
Le village de loisirs de Metz serait l’un des plus beaux jamais réalisés en France. Il rééquilibrerait les flux de circulation sur la zone, préserverait le bâtiment emblématique de la Rotonde et créerait un pôle de loisirs, de sport et de culture qui ne concurrencerait pas les commerces de la zone.
Béatrice Bellier-Ganière, présidente d'Ars Commercia
Déjà décliné à Maurepas (Yvelines) et à Chambly (Oise), le concept de Village des loisirs comprend des salles de cinéma, un pôle de loisirs pour enfants, un espace santé-beauté et des activités de sport indoor. A Metz, le projet s’étendrait sur plus de 30 000 m2.
Le projet contre les intentions de la Compagnie de Phalsbourg, qui envisageait dès la conception de Waves Grand Sud la création dans sa propre enceinte d’un multiplexe exploité par l’opérateur belge Kinépolis, déjà présent à Saint-Julien-les-Metz. Retoqué en CDAC en 2012, le projet n’est pas enterré pour autant.
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