Spécialiste de la fabrication des câbles en aciers, la tréfilerie Sodetal a vu son activité reculer sévèrement au cours des derniers mois. Sa maison-mère, le sidérurgiste Saarsthal, annoncera d’ici à la fin du mois de septembre des réductions d’effectifs qui pourraient toucher jusqu’à 200 des 340 emplois du site meusien.
La fin septembre s’annonce sombre pour les 340 salariés de Sodetal, filiale du sidérurgiste sarrois Saarstahl basée à Tronville-en-Barrois, près de Bar-le-Duc (Meuse). Depuis plus d’un an, la tréfilerie meusienne spécialiste de la fabrication des câbles en aciers présente de tels sureffectifs que seule la moitié des salariés y travaillent effectivement. D’ici la fin du mois de septembre, jusqu’à 200 salariés sur les 340 que compte l’usine pourraient être touchés par des réductions d’effectifs.
A partir de 2010, notre actionnaire s’est entièrement focalisé sur le marché du fil à scie. Mais la concurrence chinoise nous a submergés et nous nous sommes retrouvés avec 200 machines neuves inutilisées. Voici 18 mois que nous demandons l’ouverture de discussions sur la relance du site. Nous n’avons pas été entendus et nous trouvons aujourd’hui confrontés à la perspective de licenciements dont nous ne connaissons pas l’ampleur.
Eric Picard, secrétaire du comité d’entreprise de Sodetal, entreprise qui a réalisé 30 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012 (soit 27 millions d'euros de moins que l'année précédente)
La seule partie non-délocalisable de l’activité porte sur une zone classée Seveo II dédiée à la fabrication de câbles laitonnés. Polluante, la technique de fabrication qui utilise notamment du cyanure permet néanmoins une qualité supérieure que Saarstahl ne pourrait obtenir dans aucune autre usine européenne.
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