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A propos de Correspondances

Laurent Villeroy de Galhau, conseiller délégué à la culture, aux fêtes et animations et aux écoles de la Ville de Nancy

« La candidature de Saint Nicolas au patrimoine immatériel de l’Unesco prend tout son sens à l’international »

Transfrontalier - Luxembourg - Nancy - Interviews - Tourisme | Culture

Musicien, membre du conseil d’administration de la Music Academy International de Nancy et entrepreneur dans la communication et les arts graphiques, Laurent Villeroy de Galhau a soutenu l’inscription des fêtes de Saint Nicolas à Nancy au patrimoine culturel immatériel français. Il défend désormais le dossier à l’Unesco.

Issu d’une famille qui se revendique à la fois « lotharingienne » et européenne, l’élu nancéien exprime un fort attachement à un personnage légendaire incarnant la tolérance et la générosité.

Depuis fin 2018, les fêtes de la Saint-Nicolas à Nancy sont inscrites à l'inventaire français du patrimoine culturel immatériel. Quels arguments avez-vous fait valoir ?

Saint Nicolas est le patron de Nancy depuis 1477 et la ville s’en est toujours souvenue. Il est célébré depuis 500 ans à Saint-Nicolas de Port, dont la basilique abrite une phalange de l’évêque de Myre. Les fêtes de rue, la parade et la fanfare remontent au XIXème siècle. Aujourd’hui, la célébration réunit les forces économiques, associatives et institutionnelles de la ville, avec une vigueur accrue ces dernières années.

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Anouk Wies, coordinatrice générale et directrice artistique du Cercle Cité

« Ce qui compte dans le Prix d’art Robert Schuman, c’est l’art »

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Coordinatrice générale et responsable programmation du cercle Cité, haut lieu culturel luxembourgeois, Anouk Wies a organisé fin novembre la quatorzième édition du Prix d’art Robert Schuman. Le messin Thibaud Schneider a remporté le 22 novembre 2019 ce trophée d’art contemporain qui récompense tous les deux ans un artiste de l’espace transfrontalier QuattroPole.

Diplômée de l’université de Québec, de Paris IV Sorbonne et de l’Ecole nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art, Anouk Wies met depuis 10 ans son expérience nationale et internationale au service du nouvel ensemble culturel Cercle Cité.

Comment la quatorzième édition du Prix d’art Robert Schuman s’est-elle déroulée ?

La ville de Luxembourg organisait la manifestation pour la première fois depuis les grands travaux qui ont reconfiguré le cercle Cité et la villa Vauban en 2011. 2019 a constitué une bonne édition. Le jury constitué de huit membres – répartis en quatre binômes émanant de Metz, Luxembourg, Trèves et Sarrebruck - a visité l’exposition la veille du vernissage.

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Nancy Braun, directrice générale d’Esch2022, capitale européenne de la Culture

« Maintenant, il faut avancer »

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Grande connaisseuse de la scène culturelle luxembourgeoise, Nancy Braun dirige depuis novembre 2018 le projet « Esch2022, capitale européenne de la Culture ». Ancienne coordinatrice générale adjointe de « Luxembourg et Grande Région, capitale européenne de la culture 2007», directrice administrative et financière du Barreau de Luxembourg, puis coordinatrice générale du Demokratesch Partei – DP, elle met ses compétences au service d’un projet phare : Esch2022 doit mettre en lumière la métamorphose d’Esch-sur-Alzette, mais aussi faire rayonner les perspectives d’avenir d’un territoire englobant le sud du Grand-Duché et la bande frontalière du nord lorrain.

A quoi le label « Capital européenne de la culture » peut-il servir ?

Il doit d’abord servir à changer l’image d’Esch-sur-Alzette et à repositionner la région du sud Luxembourg sur le plan national et international. Ce territoire est à l’origine d’une grande partie de la richesse du Luxembourg. Il a connu des hauts et des bas et se trouve aujourd’hui en pleine transformation. L’outil culturel peut contribuer à cette évolution. Belval, son université, ses institutions, constituent un exemple de reconversion formidable et trop peu connu. Le futur du Luxembourg s’y joue.

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Julia Hartnik, co-fondatrice de K8 – Institut für strategische Ästhetik

«  Dans les années 20, l’électrification a suscité autant de  bouleversements que le digital aujourd’hui »

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Après des études de lettres à Bordeaux, un diplôme de management culturel à Berlin, Julia Hartnick a assuré des fonctions de coordinatrice en Moselle et en Sarre. En 2015, elle a cofondé avec Soenke Zehle K8 – Institut für strategische Ästhetik, un think tank scientifique et culturel sans équivalent en Allemagne. Emanation de l’académie d’art sarroise Bildenden Künste Saar (HBK), la structure de 9 salariés étudie l’impact de la digitalisation sous un angle pluridisciplinaire. Après le projet Resonanzen, consacré à l’architecture sarroise de l’immédiat après-Guerre, K8 entend démontrer avec « Maschinenraüme » (la Salle des machines) les étonnantes corrélations entre les années 1920 et 2020.

K8 est partenaire de l’exposition « Les années 20 en Sarre », qui s’est ouverte ce 19 octobre 2019 au musée historique de la Sarre (1). En quoi cette participation consiste-t-elle ?

Nous apportons quatre modules à l’exposition. La station « électrification » invite le visiteur à entrer dans une station d’électricité pour percevoir les notions de réseaux et d’interdépendance qui sont apparus à cette époque. La station « cinéma du vingtième siècle » montre la richesse de l’offre cinématographique des années 20 : en trois ans de recherches, nous avons trouvé la trace de plus de 700 films projetés à Sarrebruck, qui vont du divertissement aux productions internationales en passant par les documentaires ou les films expérimentaux.

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Uschi Macher, directrice de la coopération culturelle internationale au ministère de la Culture de la Sarre

« Tout ce que l’on peut réaliser ici peut être un exemple pour l’Europe »

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Originaire de Felsberg, près de Sarrelouis, francophile, francophone et frontalière dans l’âme, Uschi Macher est devenue la « Madame France » du ministère de la Culture de la Sarre, auquel elle apporte depuis plus de 30 ans son énergie, son pragmatisme et son idéalisme. L’ancienne chargée des relations publiques du faïencier Villeroy & Boch est entrée en fonction au Land de Sarre en 1983, et s’estime toujours aussi chanceuse d’exercer un métier où elle n’a pas à choisir entre les Beaux-arts, la littérature, la musique, le théâtre ou le patrimoine pour assouvir une passion intacte.

La Sarre assume depuis début 2019 la présidence de la Grande Région. Comment comptez-vous réveiller la dimension culturelle de cette organisation ?

Pendant quatre ans, l’espace culturel de la Grande Région, structure juridique qui réunit les administrations culturelles de ses six composantes, n’a pas été très visible. Cette année et l’an prochain, nous allons relancer des conférences thématiques sur les questions de la musique, de la littérature des beaux-arts ou du travail de mémoire.

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Tobias Bütow, secrétaire général de l’OFAJ

« Les comités de jumelage ont besoin d’intégrer de nouvelles générations »

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Historien et politologue de formation, Tobias Bütow, né en 1978 à Magdebourg, en Saxe-Anhalt, assure depuis mars 2019 le secrétariat général de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), dans l’attente de la nomination imminente de son homologue français. Ex-directeur du Centre International de Formation Européenne (Cife) de Nice, où il a entre autres mis en place un programme d’études méditerranéennes, et cofondateur du centre culturel franco-allemand de Nice, il aborde sa mission à l’OFAJ dans un esprit d’ouverture et de continuité.

Ce vendredi 11 octobre s’ouvre à Baunatal, en Hesse, un congrès franco-allemand organisé par l’OFAJ sur le thème des jumelages. Qu’attendez-vous de cette conférence ?

Autant les grands traités comme celui de l’Elysée ou, tout récemment, celui d’Aix-la-Chapelle, ont joué un rôle structurel dans le rapprochement et la convergence entre Etats, autant les jumelages ont joué un rôle historique dans les rapprochements interculturels entre les citoyens. Sur le plan mondial, les 2 200 jumelages franco-allemands constituent un miracle politique. L’un des objectifs de notre rencontre en Hesse sera de promouvoir la représentation des jeunes. Les comités de jumelage ne manquent ni d’expertise, ni d’enthousiasme, mais ils ont besoin d’intégrer de nouvelles générations.

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