Née il y a 20 ans sous la forme d’un observatoire, l’Agence d’urbanisme et de développement durable de Lorraine Nord (Agape) planifie l’aménagement de l’ancien bassin ferrifère. Frontalier de la Belgique et du Luxembourg, son territoire se répartit entre la Moselle et la Meurthe-et-Moselle. Elle emploie 14 personnes.
Pourquoi avoir organisé un anniversaire itinérant ?
Notre territoire présente des expériences très diverses. Nous y avons organisé notre propre parcours pour présenter les avancées réalisées. L’étape de Pierrepont rappelle l’identité rurale des trois quarts du périmètre de l’Agape. Villerupt et Alzette-Belval incarnent le grand projet de l’agglomération transfrontalière. Construite autour de sa gare, Jarny démontre nos compétences en matière de mobilité. Notre sous-préfecture, Briey, constitue une référence en matière d’habitat économe en espace. Enfin, l’Agape est implantée à Longlaville, où a démarré le premier grand projet d’agglomération transfrontalière avec le Pôle européen de développement (PED).
Quelles sont les principales réalisations de l’Agape ?
Dès 1994, un système d’information géographique a donné une longueur d’avance au bassin de Longwy puis, par extension, aux huit intercommunalités du territoire. Nous assurons la maîtrise d’oeuvre du schéma de cohérence territoriale Nord Meurthe-et-Moselle, que nous espérons arrêter au début 2014. Dans l’opération d’intérêt national (OIN) Alzette-Belval, nous avons intégré l’équipe de projet dès 2008. Nos outils révèlent les enjeux de ce territoire franco-luxembourgeois.
Ne craignez-vous pas une répétition des échecs du Pôle européen de développement ?
Le Pôle européen de développement n’a pas donné les résultats espérés, mais ce n’est pas complètement un échec. Dans les années 80, le projet devait associer la France, la Belgique et le Luxembourg pour transformer trois culs-de-sac en un carrefour. Mais les partenaires n’ont pas tiré dans le même sens et la Lorraine a mis trop longtemps à comprendre que, côté luxembourgeois, le regard se portait 10 km à l’est, à Belval.
La coopération ne fonctionne pas sans partenariats financiers et accords sur les projets. Aujourd’hui, nous disposons de nouveaux outils tels l’établissement public d’aménagement, le groupement européen de coopération territoriale et la mission interministérielle franco-luxembourgeoise. Nous sommes très attentifs au fonctionnement de ces instances de coopération encore balbutiantes.
--Télécharger l'article en PDF --