Datant de près de 2 000 ans, les vestiges de l’aqueduc romain qui reliait Gorze à Metz sur 22 km retrouvent une nouvelle jeunesse à hauteur d’Ars-sur-Moselle grâce aux travaux commandités par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Lorraine.
En déshérence depuis le Vème siècle, l’ouvrage n’avait plus été restauré depuis les interventions des Allemands dans les années1890. Outre la mise en sécurité, nous confortons l’ouvrage sur une centaine de mètres, tant à sa base que sur ses parties sommitales.
Marie-Agnès Sonrier, conservateur régionale à la Drac
Confié à Chanzy-Pardoux, filiale du groupe Vinci basée à Ars-sur-Moselle, le chantier débuté au printemps 2013 s’étale sur trois ans à raison de trois arches par an. Placé sous maîtrise d’oeuvre de Christophe Bottineau, architecte en chef des Monuments historiques, le chantier requiert 200 m3 de pierres provenant de la carrière meusienne de Savonnières. Un mortier à la chaux comportant des inclusions de terre cuite assure la cohérence de l’ensemble. Seules concessions à la modernité, les échafaudages-parapluie de 12 m de hauteur posés par l’entreprise luxembourgeoise Sécher permettent à l’équipe de 10 compagnons de travailler à pied sec et les matériaux sont acheminés par un monte-charge électrique.
Nous stockons en permanence une cinquantaine de mètres cubes de pierres taillées et numérotées pour assurer la continuité du chantier.
Marc Vandevelde, directeur de Chanzy-Pardoux
L’entreprise (11,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, 110 salariés) a investi en début d’année 400 000 euros dans la modernisation de son atelier de taille de pierres et 100 000 euros sur son atelier principal de charpente situé à Strasbourg. Présente sur les grands chantiers messins dont la porte des Allemands, l’opéra théâtre ou la tour de la Mutte, l’entreprise réalise également des chantiers alsaciens dont la restauration du camp de concentration du Struthof et le donjon du château du Haut-Koenigsbourg.
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