Le plan industriel et commercial d’ArcelorMittal pour 2014 prévoit une nouvelle réduction de l’effectif du site de Florange (Moselle), qui perdra entre 86 et 143 postes d’ici à 2015. L’interprétation des chiffres diverge, mais l’érosion des effectifs se confirme.
Mauvaise surprise pour les délégués syndicaux d’ArcelorMittal Florange (Moselle), qui ont appris en comité central d’entreprise, puis en comité d’entreprise extraordinaire, que la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) ne prévoyait aucune embauche, mais au contraire une nouvelle baisse d’effectifs. Le site, qui compte 2 203 salariés, a déjà perdu 680 emplois suite à l’extinction définitive de ses deux hauts-fourneaux en 2013. Il connaîtra 48 suppressions de poste en 2014 et 38 en 2015. La direction table sur un niveau d’activité de 80 % et compte procéder uniquement par non-remplacement de départs naturels.
Ces arguments ne convainquent guère les syndicats, qui évaluent à 143 le nombre de suppressions de poste, compte tenu des postes déjà gelés depuis l’arrêt de la filière liquide.
La direction affirme que la transmission des compétences est indispensable à la pérennité du site, mais cela ne l’empêche pas de poursuivre les suppressions de poste et de bloquer toute embauche. Même les négociations sur le contrat de génération ont tourné court, la direction invoquant l’absence de visibilité sur l’activité.
Lionel Buriello, secrétaire général de la CGT d’ArcelorMittal Florange
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