« Les engagements pris ont été tenus et au-delà », a assuré le ministre de l’Industrie Eric Besson, lors de sa visite au centre de formation Cefasim de Yutz (Moselle) ce jeudi.
Venu faire le point de la situation des sites ArcelorMittal de Florange et de Gandrange, le ministre de l’Industrie a énuméré les mesures prises par le sidérurgiste pour compenser la fermeture partielle du site de Gandrange annoncée voici quatre ans.
ArcelorMittal a assuré le reclassement des quelque 575 salariés dont les postes ont été supprimés. Le groupe a également cofinancé le Fonds lorrain des matériaux, ouvert un centre de formation aux métiers de la sidérurgie à Yutz et signé une convention de revitalisation en cours d’achèvement.
Concernant le site de Florange, dont les deux hauts-fourneaux sont à l’arrêt depuis octobre, le ministre a rappelé les engagements d’ArcelorMittal. Les dirigeants lui ont assuré lors d’une rencontre à Bruxelles le 8 novembre dernier qu’il rallumerait les installations dès que la conjoncture le permettrait. Eric Besson a enfin rappelé « la détermination totale » du gouvernement sur le projet pilote européen Ulcos qui permettrait d’implanter à Florange un pilote de captage et de stockage de Co2 d’un coût de 650 millions d’euros.
Si la visite n’a apporté aucun élément nouveau sur le devenir du site, elle a donné au ministre l’occasion de tacler François Hollande, qui se rendra à Gandrange le 17 janvier. Eric Besson a jugé « inutile au mieux, contre-productive au pire », l’initiative du candidat socialiste, qui a plaidé la cause d’Ulcos auprès des instances européennes.
Je ne suis pas sûr qu’il soit dans son rôle en prenant la place d’un ministre.
Eric Besson
Eric Besson a aussi affirmé au passage que l’accord entre écologistes et socialistes sur la décroissance de la production électro-nucléaire et l’augmentation du coût de l’énergie induite selon lui serait particulièrement préjudiciable à un site comme celui de Florange.
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