Le tribunal de commerce de Nancy a prononcé la liquidation de l’usine de semi-remorques Trailor de Lunéville (Meurthe-et-Moselle). La filiale du groupe Behm international était ancrée dans le paysage lunévillois depuis 133 ans.
Spécialiste des citernes à hydrocarbures, Trailor n’aura échappé à la liquidation que durant un mois. Le tribunal de commerce de Nancy, qui avait accordé en mai dernier quatre semaines aux dirigeants du groupe Behm international pour trouver un repreneur à l’usine de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), a constaté qu’aucune solution n’avait été trouvée. Le site ne comptait plus que 36 salariés après le dernier plan social en date, qui avait supprimé 62 postes en 2012.
Le jugement met un terme à une histoire riche et tourmentée. Initialement spécialisée dans le wagonnage, l’actuelle usine Trailor s’est implantée à Lunéville en 1880, dans la foulée de l’annexion qui privait l’industriel De Dietrich de ses sites alsaciens. Repris par l’américain General Trailers dans les années 50, le site a prospéré dans la fabrication de citernes avant d’entrer dans une longue phase de tourmente. De 2001 à 2006, l’immense usine de 115 000 mètres carrés a connu quatre repreneurs. Le dernier en date, Perceva Capital, devenu actionnaire majoritaire en 2010, a intégré le site au groupe Trailor ACTM International (TAI), lui-même fusionné au sein de Behm international. Ce groupe composé de cinq entités emploie 350 salariés pour un chiffre d’affaires prévisionnel compris entre 55 et 60 millions d’euros.
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