Arkema a savamment dosé sa communication en inaugurant cette semaine le doublement de la capacité de production de superabsorbant dédié au groupe japonais Sumitomo Seika. Les communiqués destinés à la Bourse soulignent que sa plate-forme mosellane s’impose parmi les premiers sites de production mondiaux de monomères acrylique. Sur le plan local, le chimiste évoque une dizaine d’emplois créés sur son site de Carling. Mais le montant de l’investissement consenti par Sumitomo Seika – une soixantaine de millions d’euros – n’est pas mentionné explicitement. Sans doute le ratio investissement/emploi paraîtrait-il fâcheux sur un site passé en cinq ans de 750 à 380 salariés.
À Carling, investissement ne rime décidément pas avec recrutement. En septembre dernier, Total Petrochemicals France a annoncé simultanément l’extinction du vapocraqueur 1, qui entraînera 320 suppressions de postes, et un investissement de 160 millions d’euros. D’ici à 2016, le site confortera sa position de leader européen des polymères et de résines d’hydrocarbures, mais passera sous la barre des 350 salariés. En 2007, année de la fermeture du vapocraqueur 2, l’effectif de TPF Carling se montait encore à 2 312 salariés. Globalement, la mutation de la plate-forme aura fait fondre les deux tiers de l’emploi.
À l’échelle de la chimie française, Carling apparaît comme une curiosité. Des groupes internationaux y injectent à intervalle régulier des sommes considérables. La valeur ajoutée de la production monte en flèche, l’emploi se condense mais l’activité persiste. Handicapée par son éloignement des ports pétroliers, la seule plate-forme pétrochimique continentale de France a pourtant mobilisé en une douzaine d’années des investissements cumulés proches du demi-milliard d’euros. Les travaux de démantèlement, de raccordements ferroviaires et d’implantation de nouvelles activités ont généré des chantiers colossaux. La production a migré de la chimie de base à l’élaboration de molécules de plus en plus élaborées entrant dans la composition d’écrans plats, d’adhésifs ou de couches culottes.
Les emplois générés par cette chimie de nouvelle génération sont loin de compenser douze ans de déperdition massive – mais sans licenciement – dans l’activité traditionnelle. Travaillant dans un environnement toxique, confrontés aux risques d’accident, soumis aux dangers de l’amiante, les ouvriers ont saisi les opportunités successives de départ anticipé. Les riverains du site ont vu avec soulagement disparaître certaines installations particulièrement dangereuses ou polluantes. La plate-forme de Carling se réduit comme peau de chagrin, mais s’ouvre sans s’éteindre à un avenir plus respirable.
Pascale Braun
Nous bénéficions, grâce à l’apport des ingénieurs de Charbonnages de France (CDF), d’un savoir-faire exceptionnel en matière de combustion techniquement difficile. 
Notre investissement de 12 millions d’euros s’inscrit dans la continuité du schéma industriel quinquennal Carling 2013, qui mobilise 30 millions d’euros selon un calendrier respecté à la lettre. 
Nous n’avons jamais cessé de nous battre contre les suppressions d’emploi, mais il est difficile d’aller à l’encontre de la vision mondialisée de Total, qui préfère investir au Moyen-Orient plutôt que dans l’ex-bassin houiller lorrain. À la Une
Sumitomo Seika étend son unité de superabsorbants à Arkema Carling
Les directions de Sumitomo Seika et d’Arkema ont inauguré le 22 octobre une nouvelle unité de superabsorbants qui représente un investissement de 60 millions d’euros sur la plateforme pétrochimique de Carling (Moselle).
Yusuke Ueda, CEO de Sumitomo Seika et Marc Schuller, directeur général adjoint d’Arkema, ont inauguré le 22 octobre au matin l’extension d’une unité de superabsorbants (SAP) à Carling (Moselle).
Mise en service cet été, l’installation double la capacité de production pour la porter à 47 000 tonnes par an.
À Carling, Total supprime 320 postes sans licenciements
La fermeture d’une installation vétuste de Total devrait entraîner 150 départs à la retraite et le reclassement des autres salariés concernés.
Annoncée lors d’un comité central d’entreprise le 4 septembre à Paris, la fermeture du dernier vapocraqueur de la plate-forme pétrochimique de Total à Carling n’a guère surpris les 554 salariés du site mosellan. Vétuste, l’installation n’avait plus fait l’objet d’investissements significatifs depuis l’explosion qui a fait deux morts et sept blessés en juillet 2009.
Le conseil régional de Lorraine veut engager Total dans une convention
Après la confirmation de la fermeture du dernier vapocraqueur de Carling (Moselle), le conseil régional de Lorraine demande au groupe pétrolier Total de s’engager non pas dans un plan de revitalisation chiffré, mais dans une convention qui pérenniserait l’ensemble des activités de l’Est mosellan. Il mise sur le Pacte lorrain Etat-Région, dont la présentation paraît imminente, pour conforter cette démarche inédite.
« Je demande à Total d’assurer un avenir à la chimie mosellane, mais aussi de contribuer à redonner vie et espoir à l’est mosellan où le chômage atteint 13,9 %. »
Jean-Pierre Masseret, président du conseil régional de Lorraine, à l’issue d’une rencontre lundi 9 septembre entre partenaires sociaux, élus et représentants de l’Etat concernés par la fermeture, d’ici à 2015, du dernier vapocraqueur de la plate-forme chimique de Carling (Moselle)
SunPower Manufacturing de Vernejoul, première usine française de modules photovoltaïques
TPF et SunPower inaugurent ce jeudi 24 mai SunPower Manufacturing de Vernejoul sur le Composite Park de Porcelette (Moselle).
Implantée sur 2 500 mètres carrés, SunPower Manufacturing de Vernejoul constitue la première implantation industrielle du Composite Park constitué à Porcelette (Moselle) pour revitaliser le bassin pétrochimique mosellan de Carling. Les effectifs d’une cinquantaine de salariés passeront à 80 personnes d’ici à juillet prochain.
Retour sur la restructuration de la plate-forme pétrochimique Carling
A la plateforme pétrochimique de Carling, le statut minier a limité l’impact social.
Voici dix ans, les unités pétrochimiques du groupe Total, de Cokes de Carling et de la centrale thermique Émile Huchet totalisaient 3 800 salariés sur la plate-forme de Carling (57), contre 1 400 aujourd’hui. Ces trois employeurs ont largement recouru aux mesures d’âge pour réduire les effectifs.
Amiante : les préretraités de Moselle Est remportent des points dans la bataille de l’indemnisation
Une bataille juridique d’envergure se prépare dans l’Est mosellan, où les salariés exposés à l’amiante sur la plate-forme pétrochimique de Carling comptent bien obtenir réparation de la perte de revenus d’environ 35 % induite par l’allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante (Acaata).
Le 24 novembre 2009, deux jugements émis par la section encadrement des prud’hommes de Forbach ont condamné Arkema à verser à deux anciens salariés des dommages et intérêts correspondant à la différence entre les allocations versées et les salaires qu’ils auraient perçus en restant en fonction.
A Carling, l’accident mortel du vapocraqueur de TPF fragilise un site en déclin
Deux salariés de Total, respectivement âgés de 20 et 28 ans, sont morts le 15 juillet lors de l’explosion survenue dans le surchauffeur du vapocraqueur 1 de Total Petrochemical France (TPF) à Carling (Moselle).
Les lieux de l’accident restent pour l’heure bouclés pour laisser place aux enquêteurs de la police judiciaire. Le sinistre est survenu lors du redémarrage du vapocraqueur, qui avait été placé à l’arrêt la veille suite à des infiltrations d’eau. La CGT met en cause la vétusté du surchauffeur, qui n’était pas équipé d’un dispositif d’allumage automatique.
TPF Carling restructure puis réinvestit
Six mois après avoir annoncé la fermeture de l’un de ses deux vapocraqueurs et de son atelier de styrène sur la plate-forme pétrochimique de Carling (Moselle), TPF affine son programme industriel.
La restructuration, qui entraînera 243 suppressions de poste, s’accompagnera de 80 millions d’euros d’investissements pour rénover les infrastructures du site et sécuriser son approvisionnement en styrène à partir de Gonfreville (Seine-Maritime). En septembre prochain, l’arrêt de tranche réglementaire permettra de moderniser l’outil de production pour un montant de 60 millions d’euros.
Fuite de benzène et panne de communication à Total Petrochemical France à Carling
Une fuite de benzène s’est produite le 8 janvier dernier sur le site de Carling-Saint-Avold (Moselle) de Total Petrochemicals (TPF).
Plus d’une tonne de ce solvant toxique et inflammable s’est évaporée, provoquant un pic de 1 100 microgrammes par mètre cube d’air durant une quinzaine de minutes.
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