Une seule certitude : les frontaliers payeront. Le tracé de l’A31 bis à hauteur du Luxembourg n’est pas encore acté et le chantier en projet depuis 25 ans est toujours en suspens, mais l’Etat s’est prononcé en faveur d’une concession pour financer la liaison de 12 kilomètres qui reliera Thionville à la frontière.
Ce nouveau tronçon doit désengorger l’autoroute qui voit passer à cette hauteur 80.000 voitures et environ 12.000 poids lourds chaque jour.
Reçus en préfecture le 21 septembre dernier, les élus mosellans ont diversement accueilli l’annonce de la Dreal. Pour Patrick Weiten, président du conseil départemental, les travaux prévus sur cette autoroute européenne, nationale et régionale devraient être financés par l’Europe, l’Etat et la Région. Une partie des élus du secteur s’insurgent contre le principe de la concession, qui imposera aux frontaliers de payer pour aller travailler, et craignent de voir les réseaux secondaires engorgés par les automobilistes voulant se soustraire au péage. D’autres, à l’instar de Pierre Cuny, maire de Thionville, voient dans la concession la seule manière de sortir de l’impasse. Ils proposent des tarifs élevés pour les poids lourds afin de minimiser la contribution des automobilistes. Les associations, qui ont organisé une première opération escargot ce week-end, sont au moins aussi divisées. Certaines d’entre elles dénoncent le péage, d’autre, le tracé qui couperait Florange en deux, certaines s’opposant à la construction même du nouveau tronçon.
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