Dix ans après la fermeture de l’usine de pneus reprise par Michelin, l’ancienne halle industrielle accueille une dizaine de PME spécialisées dans le recyclage.
En 2009, la fermeture de l’usine de pneus Kleber avait fait l’effet d’un séisme à Toul (Meurthe-et-Moselle), où Michelin avait supprimé 826 emplois. Dix ans plus tard, l’ancienne halle industrielle de 70.000 m2 abrite une demi-douzaine d’entreprises industrielles ou de services principalement spécialisées dans le recyclage. L’aménageur SEBL Grand Est mobilise 13,5 millions d’euros jusqu’à la fin de l’opération, fixée à 2024, pour reconvertir l’emprise de 30 hectares. Déjà consommé aux trois-quarts, ce budget s’équilibrera pour moitié par les subventions de la région Grand Est, du Département et de l’Etat et par la contribution de la communauté de communes, le solde étant généré par le produit de la vente ou de la location.
Nous avons engagé de gros moyens pour éviter de voir une friche industrielle s’ancrer durablement en bordure de la ville centre. Plusieurs entreprises du bassin ont saisi cette opportunité foncière. Mieux, elles ont même appris à travailler ensemble.
Fabrice Chartreux, président de la communauté de communes Terres du Toulois
Commercialisée à 90 %, la halle Kleber, rebaptisée Espace K, compte parmi ses occupants Envie Lorraine, qui y recycle du petit électroménager et bientôt des matelas, un rechappeur de pneus, un carrossier ou encore, un atelier de mise en peinture de mobilier urbain.
Formation et insertion
Dernier arrivé, le constructeur nancéien d’engins de débroussaillage Noremat a engagé 4 millions d’euros dans l’acquisition de 7.000 m2 d’ateliers pour reconditionner du matériel d’occasion, mais aussi pour développer, en partenariat avec le lycée technique de Toul et l’université de Lorraine, la formation de personnes issues de l’insertion.
Le centre ouvrira début 2020 et se propose de former 20 à 30 personnes par an pour répondre aux besoins de main-d’oeuvre des professions techniques.
Christophe Bachmann, dirigeant de Noremat
Cette société de 290 salariés présentaient en 2018 un chiffre d’affaires de 62 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’espace K, qui compte déjà 350 salariés, continuera ainsi à créer de l’emploi en dehors de ses bases.
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