Trois mois après la fermeture de l’usine Kléber, qui employait 826 salariés à Toul (Meurthe-et-Moselle), les derniers chiffres communiqués par les ateliers de transition professionnelle (ATP) mis en place par Michelin font état de 356 personnes ayant trouvé une solution sur les 747 salariés qui se sont succédé en cinq vagues dans le dispositif ATP.
120 personnes ont opté pour la mobilité interne proposée par Michelin (contre une estimation initiale de 200 candidats). Parmi les « mobilités externes » figurent 104 personnes embauchées en contrat à durée indéterminée, 25 contrats à durée déterminée, 23 intérims et 12 créateurs ou repreneurs d’entreprises. La direction assure que ces chiffres correspondent à l’engagement de Michelin, tandis que la CGT s’inquiète de l’incidence de la crise dans le rythme des reclassements.
La décision de fermer l’usine fait par ailleurs l’objet d’une mission conduite par Yves Albarello, député UMP, membre de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale et rapporteur d’une proposition de résolution enregistrée à la présidence de l’Assemblée le 21 mai dernier. Une commission d’enquête pourrait être ouverte pour examiner les conditions dans lesquelles a été préparée la décision de fermer l’usine Kléber de Toul et sur les contre-propositions économiques et industrielles élaborées par les syndicats en faveur du maintien du site et des emplois. A l’heure actuelle, les machines, qui ont été vendues hors du groupe, sont en cours de démontage.
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