L’équipementier Faurecia a annoncé jeudi la fermeture de son usine vosgienne de sièges. Le site de Nompatelize, où 124 emplois avaient déjà été supprimés en septembre dernier. La direction explique sa décision par l’insuccès des petits véhicules électriques fabriqués dans son usine par son partenaire Muses.
En septembre 2014, les syndicats de l’usine Faurecia de Nompatelize, confrontés à un plan social de 128 salariés sur un effectifs de 204 salariés, disaient redouter une fermeture en deux temps. Le comité central d’entreprise réuni ce jeudi leur a donné raison : « l’activité réelle des partenaires industriels et les prévisions annoncées ne permettent plus de maintenir une activité sur le site de Nompatelize, compte tenu des pertes enregistrées et prévisibles, et de l’absence de perspectives », a indiqué le groupe dans un communiqué. Au premier rang de ces partenaires défaillants figure Muses, constructeur de petits véhicules électriques implantés dans les locaux de Faurecia. Soutenu par le conseil régional de Lorraine à raison de 350 000 euros en 2013, le projet de véhicule électrique urbain Mooville constituait le dernier espoir d’un site en déclin. Mais le groupe n’a guère atteint plus de 10 % de ses objectifs, annoncés à 275 véhicules pour 2014.
La direction assure qu’elle mobilisera les moyens nécessaires pour « accompagner la mobilité des salariés », mais cette promesse ne est loin de rasséréner les syndicats, qui évoquent un accord collectif signé début 2015 dans lequel Faurecia s’engageait à maintenir la production d’armatures à Nompatelize durant deux à trois en en fonction du type de produits. Les organisations syndicales signataires s’apprêtent à saisir le tribunal de grande instance d’Epinal pour demander l’application de cet accord et l’annulation de la procédure de fermeture du site.
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