Le plus grand chantier universitaire de France entre dans sa dernière ligne droite pour un montant prévisionnel de 243 millions d’euros cette année.
Validé en 2003, le projet vise à regrouper de la ville des écoles d’art, de technologie et de management sur le campus Artem implanté sur les friches militaires de 10 ha sur les hauteurs de Nancy. Livrée en 2012, mais non soldée, la première phase a permis l’implantation de l’école des Mines, de l’Ineris et d’une Maison des langues et des cultures sur 18 500 m2. Les marchés complémentaires seront achevés en juin prochain pour un montant de 42 millions d’euros.
La phase suivante, dont la livraison était initialement prévue à la rentrée 2014, porte sur la construction de l’Ecole nationale supérieure d’Art de Nancy (Ensan) sur 5 622 m2. Le projet d’un montant de 21,8 millions d’euros réalisé sous maîtrise d’œuvre de l’agence autrichienne Dietrich/Untertrifaller sera livré début 2016. A cette même échéance, l’ICN Business school, l’Insam-IAE et leurs espaces partagés conçus par cabinet parisien Lipsky-Rollet devront être achevés sur 13 574 m2 pour un coût de 38 millions d’euros. L’institut Jean Lamour, qui jouxte Artem mais n’en fait pas partie, a pris possession de ses salles blanches en septembre dernier et attend pour mars prochain la livraison complète de sa plateforme de 28 000 m2.
Le chantier réalisé sous maîtrise d’ouvrage du conseil régional de Lorraine mobilise 112 millions d’euros. Maître d’ouvrage de l’ensemble du projet urbain, le Grand Nancy prévoit un investissement de 30 millions d’euros, dont 20 millions d’euros à sa charge, pour la réalisation de rues et de places, l’aménagement de la galerie reliant les quatre sites et les travaux de démolition, de chauffage urbain et de gestion des eaux pluviales.
Le cofinancement des travaux actuels se répartit entre l’Etat (66 millions d’euros), les fonds Feder (28 millions d’euros), la Région lorraine (62 millions d’euros), le conseil général de Meurthe-et-Moselle (9,5 millions d’euros) et le Grand Nancy (50 millions d’euros). La fin du programme, dont le financement s’annonce compliqué, prévoit un espace de services et de restauration, un gymnase et la création d’une Villa Artem qui accueillerait des artistes à l’instar de la célèbre villa Médicis.
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